Les difficultés doivent être des leviers d'action

N'importe quel amateur visitant un salon horticole, fût-il exclusivement professionnel, comme le Salon du végétal, à Angers (49), est conquis par ce qu'il voit : de la fleur, de la beauté, du rêve... Cet amateur a souvent tendance à idéaliser le métier d'horticulteur, tout comme celui de paysagiste dont il ne perçoit guère que la beauté du jardin livré en fin de mission, sans mesurer le travail, souvent physique, qu'il a demandé. Pour lui, cela ne fait guère de doute : travailler dans notre filière est un bonheur quotidien.

Un constat qui est vrai pour tous les métiers vendant avant tout du rêve ? Pas sûr, du moins pas dans les mêmes proportions. Les passionnés de voiture réalisent que, derrière leur bolide, se cache une usine et du travail à la chaîne. Les amateurs de luxe savent de plus en plus combien de petites mains, parfois à l'autre bout du monde, assemblent avec plus ou moins d'amour le sac hors de prix qu'ils convoitent. Alors que nos métiers sont actuellement assez méconnus et que peu de gens imaginent comment les employés de notre secteur réalisent tous les jours les boutures et les semis qui vont fleurir leur jardin.

Malgré ce capital sympathie, aujourd'hui, notre filière traverse une période si difficile qu'elle en arrive à plonger dans la perplexité des professionnels du conseil aux entreprises (page 12), faisant parfois passer ses états d'âme avant son savoir-faire. Les consultants en ont vu d'autres : ils sont précisément à l'affût des difficultés. Et pour eux, avoir des problèmes n'est pas une affaire, même des secteurs en très bonne santé en ont. Ce qu'il faut juste, c'est savoir les transformer en leviers pour agir !

PAR PASCAL FAYOLLE

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