La saison va se jouer sur quelques jours

Ce climat qui se réchauffe est vraiment difficile à appréhender. Cette année, plus les semaines passent, et plus la fraîcheur s'installe ! Après un hiver inexistant, les gelées les plus nombreuses et les plus notoires auront eu lieu fin avril, voire début mai. De quoi déboussoler un jardinier connaissant déjà de moins en moins le climat et les contraintes qu'il impose au jardin.

Mais une chose est certaine pour le consommateur : pas question de mettre le pied au jardin lorsqu'il fait froid. Le marché est donc resté bien bloqué ces dernières semaines, les points de vente désertés. Le contraste avec l'année dernière, où le mois d'avril avait été beaucoup plus favorable, est important. Évidemment, les anciens rappelleront que la lune rousse est à peine terminée, que les saints de glace ne sont pas passés (ils se terminent le 13 mai). Et que le temps que nous connaissons n'a pas grand-chose d'anormal.

Mais dans une société qui perd ces repères, cette parole n'est guère audible. Quand ces lignes ont été écrites, la semaine passée, l'humeur des producteurs était contrastée. Les séries précoces ayant peiné à être écoulées, l'angoisse de voir enfin le beau temps arriver pour retrouver un flux de trésorerie se fait sentir. Les détaillants, au contact avec le consommateur, estiment cependant que les jardiniers sont prêts à répondre présent dès que le temps le permettra. Quoi qu'il en soit, on sait que la saison de printemps va se jouer cette année, au milieu d'un calendrier très serré, entre les premiers beaux jours et la fête des Mères. Soit trois à quatre semaines d'une rare intensité au cours desquelles la maîtrise de la logistique va s'avérer décisive !

PAR PASCAL FAYOLLE

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