Collectivités : surprise et confirmations

Le fleurissement et son évolution vers des logiques plus extensives n'a pas manqué d'agacer les producteurs ces dernières années. Objet de leur ressentiment : financer via Val'hor la politique nationale de fleurissement sans toujours en tirer de bénéfices suffisants. Les massifs traités en annuelles et bisannuelles renouvelées plusieurs fois sur l'année sont devenus moins nombreux, victimes de leur coût de revient et de leur image peu compatible avec les valeurs du développement durable. Dès lors, pourquoi participer financièrement à une action qui ne favorise pas assez leur activité, estiment certains ?

Dans un récent dossier (lire en p. 7), Hortis apporte des éléments de réponse que l'on connaît mais qu'il reste intéressant de rappeler. Les plantes à massifs n'ont pas perdu de leur attrait auprès des collectivités, par ailleurs toujours friandes de fleurissement, mais l'époque où elles étaient quasi seules à embellir le cadre de vie est bel et bien révolue. Les plantes pérennes les accompagnent désormais et connaissent un regain d'intérêt. Le label des villes et villages fleuris permet, encourage même, aujourd'hui, cette tendance.

Un mouvement inéluctable alors que les collectivités doivent faire des économies, peut-on penser. Sauf qu'un récent rapport du Commissariat général au développement durable (lire en p. 7 également) montre que les dépenses des espaces verts ont augmenté entre 2010 et 2013. Alors que tout observateur de notre filière aurait juré l'inverse. Comme toujours, ces chiffres sont à prendre avec du recul et mériteraient analyse. Mais la logique qui vient immédiatement à l'esprit doit parfois être profondément relativisée...

PAR PASCAL FAYOLLE

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