Début mai, comptant sur l'arrivée des premiers beaux jours, la filière était dans l'attente d'un flux de commandes qui serait difficile à gérer, la faute à un printemps tardif promettant une saison resserrée. Un peu plus d'un mois plus tard, force est de reconnaître que ces quelques jours de suractivité n'ont jamais eu lieu. La faute, cette fois, à des conditions météorologiques jamais vues, ou du moins pas de très longue date. Mais pas seulement...
Les inondations ne sont finalement que le contrepoint d'un printemps déréglé, tant sur le plan climatique que social, pénurie de carburant et grèves répétées à l'appui. Résultat, des ventes en berne dans les points de vente. Et, au moins dans les régions touchées par les inondations, il ne faudra pas compter sur la commercialisation tardive de végétaux prêts à planter : les consommateurs devront déjà remettre leur habitat en état.
Sans préjuger du résultat final de cette saison de printemps (notre habituel bilan est prévu pour le Lien horticole n° 979 du 6 juillet prochain), mais sans se voiler non plus la face sur le fait qu'il ne sera pas bon, cette année 2016 va générer bien des interrogations. Alors qu'on pensait avoir vécu le plus dur en 2013, voilà que 2016 vient parfois s'inscrire en pire : simple loi des séries ou annonce de printemps durablement chaotiques ? Et quelles conséquences pour la consommation de végétaux ? Sera-t-elle retardée, adaptée au coup par coup, mais avec quelles conséquences sur les mises en production ? Et les gammes proposées ? À coup sûr, l'été sera riche en réflexions dans le marché du jardin.
PAR PASCAL FAYOLLE