La filière animée malgré l'adversité

Jamais, peut-être, le Salon du végétal n'aura autant suscité d'impressions contradictoires que cette année, partagé entre une phase d'ouverture relativement optimiste et une dernière journée plus crispée, entre des événements qui ont trouvé leur public et d'autres non... Pas facile, dans ce contexte, d'analyser qui du froid de la quinzaine précédente, du contexte économique et de l'imminence d'élections importantes, voire de la montée en puissance d'autres événements au sein de la filière est responsable des sentiments mitigés éprouvés par nombre de professionnels à la clôture du salon.

Les indicateurs ne sont pas vraiment inquiétants, même s'ils ne sont évidemment pas au beau fixe. Le nombre d'exposants était stable, celui des visiteurs en baisse, mais légère, tout comme le nombre de nouveautés présentées. Le nouveau pôle « prospective végétale » a su trouver son public et porter la réflexion sur l'avenir de la filière. Le salon a été l'occasion de nombreux points d'étape sur des démarches commerciales innovantes au sein de la filière, comme par exemple le Label rouge. Enfin, les pôles installés du salon, en particulier celui consacré au paysage, poursuivent leur développement...

Reste que si les conférences ont eu du succès, les producteurs n'y ont guère participé, et dans les allées, les acheteurs de jardineries et les gestionnaires de collectivités semblaient moins nombreux que ces dernières années. Difficile d'en tirer des conclusions : l'an dernier, le salon avait été bon et la saison médiocre, les données pourraient être inversées cette année ! Dans ce contexte, le salon a malgré tout joué son rôle d'animateur de la filière. Le Lien horticole fera de même en approfondissant ces réflexions dans les prochaines semaines. Faute de certitudes, retenons que, dans l'adversité, la filière tient le cap !

PAR PASCAL FAYOLLE

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