Les enquêtes et autres études classant les consommateurs en catégories censées avoir tel ou tel type de comportement ont rarement laissé indifférent. Plus souvent, elles passionnent ou elles agacent, que ce soient les commerçants, qui ne savent pas toujours les interpréter, ou les consommateurs, qui ne se reconnaissent pas forcément dans une catégorie, mais souvent un peu dans chacune d'elles, façon horoscope...
Les idées avancées par l'International Home Garden Conference, qui a eu lieu aux Pays-Bas en 2011 (lire en page 14), ne feront sans doute pas exception à la règle. Le thème du débat, « Comment parler jardin à la “génération Y” ? », – les enfants nés entre 1980 et 2000 de parents baby boomers –, en fera sourire certains. « Comment parler d'horticulture à ces jeunes ? Pourquoi pas en concevant un jeu vidéo qui consisterait à faire pousser un arbre en milieu hostile », proposeront les plus cyniques.
Équipés de smartphones dernière génération, les « Y » préfèrent-ils scanner des QR Codes dans les jardineries ou bien dans d'autres lieux de consommation ? La réponse est, comme toujours, contrastée, mais penche certainement plutôt en faveur de la seconde proposition. Pour autant, les spécialistes sont d'accord : pour peu qu'on réponde à certaines de leurs attentes, ces consommateurs représentent un potentiel qu'il ne faut pas négliger. Même s'ils ne recherchent pas des produits haut de gamme à forte marge, ils sont les consommateurs de demain. Entre 30 et 40 ans, certains quitteront leurs appartements pour habiter des maisons avec jardin. D'autres jardineront sur leur balcon. Un peu comme l'ont fait avant eux les baby boomers. Mais davantage, certainement, car ils auront été sensibilisés au jardin et, surtout, à l'environnement dès leur plus jeune âge...
PAR PASCAL FAYOLLE