Après des reportages en Italie (le Lien horticole n° 776 du 23 novembre 2011) ou en Allemagne (le Lien horticole n° 766 du 14 septembre 2011), notre journal poursuit cette année en Autriche (voir page 14) son ouverture internationale engagée l'an dernier. C'est, cette fois, une entreprise du secteur du commerce que nous avons visitée. Dans le courant de l'année, des points plus larges sur l'état de la production dans certains pays stratégiques, en particulier les Pays-Bas et l'Espagne, sont prévus…
De tous temps, ces visites à l'étranger ont été controversées. Elles sont appréciées pour l'ouverture qu'elles offrent, mais parfois vécues comme de la publicité pour des productions envahissant notre marché intérieur. Une ambivalence que l'on retrouve chez le citoyen, partagé entre l'envie de voir la consommation française assurer le financement de son emploi et celle de consommer au meilleur prix qui rime trop souvent avec importation ! En découle le slogan « produire en France », porté par la campagne présidentielle et enregistrant un écho tout particulier dans notre secteur d'activité dont la balance commerciale est négative.
Nous avons toujours souhaité garder le contact avec les autres pays et donc décidé dès l'an dernier de les amplifier. Parce que c'est parfois rassurant : dans le cas de l'article de cette semaine sur l'Autriche, on peut constater qu'il n'y a pas qu'en France que certains producteurs préfèrent s'orienter vers le commerce… Mais aussi parce que cela interroge nos pratiques techniques ou commerciales. Quel que soit l'avenir de l'Union européenne, de la monnaie unique, des relations entre pays, il sera toujours plus facile de prendre des décisions ou de tenter d'influer sur les choix politiques en sachant ce qui se trame autour de nous. Même si ce que l'on a vu n'est pas forcément transposable en l'état…
PAR PASCAL FAYOLLE