« J'vois pas comment »

« La force positive », telle était la thématique du congrès de la FNPHP (Fédération nationale des producteurs de l'horticulture et des pépinières) qui s'est déroulé cette année en région lyonnaise (lire en page 4). Dans l'ambiance morose de ce premier semestre, il fallait être courageux pour oser parler de positif. Et que dire du sujet de la première conférence « Quand les enthousiastes font bouger le monde » ! L'orateur, Yves de Montbron, invitait l'assemblée à faire preuve d'optimisme. Enthousiasme ? Optimisme ? Comme dans une publicité pour une célèbre enseigne de bricolage, on aurait bien envie de dire : « J'vois pas comment ».

Pour voir comment, il fallait être présent au congrès. Certes, l'intervention du secrétaire national de la Ligue des optimistes de France était pavée d'évidences, comme celles du verre à moitié plein, du pouvoir de la volonté ou des leçons à tirer de ses échecs. Des évidences que la meule du quotidien s'empresse de mettre en poussière. Mais à défaut de proposer des remèdes à la crise, à la météo ou à la réglementation contraignante, Yves de Montbron a fait naître dans l'assemblée un regain d'enthousiasme, à grands coups d'éclats de rire. Dérisoire ? À voir...

Si on doute de l'intérêt de l'optimisme, il suffit, comme le soulignait l'orateur, de se poser la question : « Et à quoi cela sert d'être pessimiste ? ». Mais tout autant que le défaitisme enkylosant, l'insouciance béate n'a pas sa place dans l'entreprise. Il ne s'agit pas de refuser de voir les difficultés, mais de les appréhender de manière positive et active. Tout est question de « posture mentale ». Pas facile pour un producteur noyé dans les procédures et les difficultés ? Certes. Alors la FNPHP rappelle une partie de la solution : s'unir pour être plus forts, ensemble.

PAR VALÉRIE VIDRIL

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