Ne pas terminer trop tôt la partie

La cassure a été ressentie dès Pâques pour les uns. À la mi-mai pour les autres. Sa raison est difficile à évaluer. Certains évoquent le paiement du second tiers provisionnel des impôts, en mai, avec une hausse qui décourage la consommation (l'atonie de l'activité est loin de se limiter à notre seul secteur). D'autres évoquent un détournement des consommateurs du végétal... La distribution, qui privilégie trop les prix bas et avec laquelle la rupture est de plus en plus palpable chez les producteurs, est aussi montrée du doigt.

Une chose est certaine, la saison de printemps de 2014 s'avère décevante, après avoir pourtant bien débuté au premier trimestre (lire page 18). Et plus l'on avance dans cette crise qui n'en finit pas, plus il semble difficile d'en cerner les contours, de percevoir des éléments permettant au monde de la production de sécuriser son activité en mettant en culture les produits recherchés par la clientèle.

Mais, alors que les Français seront moins nombreux à partir en vacances cette année, que les voyages se feront moins lointains, il n'est pas certain qu'il faille encore considérer la saison comme devant être close dès la fête des mères passée, comme cela a été le cas pendant des années. Il est encore trop tôt pour dire si juin aura été plus favorable au jardin que mai. Osé de parier sur des ventes plus soutenues en juillet. Pourtant, une partie de la consommation semble se décaler vers ces mois d'achats tardifs. Avec à la clé des ventes de produits prêts à poser, à haute valeur ajoutée. Il serait dommage que le jardinier ne trouve pas cette gamme sur ses points de vente...

PAR PASCAL FAYOLLE

Ce contenu est réservé aux abonnés du Lien Horticole
Je suis abonné
Je me connecte
Je ne suis pas abonné
Je découvre