Le végétal, un avenir pluriel

Les horticulteurs d'aujourd'hui sont souvent des maraîchers d'hier. Après la Seconde Guerre mondiale, l'industrialisation de la filière légumière a poussé nombre de producteurs à se réorienter vers l'ornemental. Leurs végétaux ont trouvé naturellement place dans les jardins des maisons qui poussaient comme des champignons autour de villes, l'augmentation du niveau de vie les faisant passer d'une vocation vivrière à une autre plutôt orientée vers l'agrément.

Le retour en grâce du maraîchage, conjugué au tassement du marché de l'ornement nous mène dans un schéma inverse : horticulteurs et pépiniéristes se tournent vers les plants de légumes pour la distribution, voire vers la production de légumes à vendre en circuit court, pour répondre à une nouvelle attente sociale. Mode passagère ou mouvement de fond ? Difficile de dire si les jardiniers du dimanche s'accrocheront à leurs plants de tomates compliqués à gérer lors de printemps frais comme cette année. Mais dans l'immédiat, les signaux restent positifs.

La poussée du maraîchage n'est pas le seul horizon exploré par les producteurs, qui peuvent exploiter leur savoir-faire dans les tinctoriales, les cosmétiques, etc. Mais les bonnes vieilles ornementales ont encore des perspectives parfois inattendues, comme la sécurité routière (page 12). Le végétal d'ornement peut diminuer le nombre des blessés sur les routes. Ce n'est pas vraiment nouveau, mais des actions de lobbying doivent accompagner ces expérimentations pour permettre la généralisation d'un tel usage au bénéfice de la filière. La diversification est pour l'ornement une piste d'avenir.

PAR PASCAL FAYOLLE

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