Phytosanitaires : une impatience sélective

Alors que la nouvelle législation concernant l'utilisation des produits phytopharmaceutiques entrera en vigueur dans à peine plus de deux mois, deux écoles cohabitent pour l'heure : ceux qui considèrent que tout est dit dans le texte, et qu'il faut donc se préparer à ne plus utiliser une spécialité chimique classée dans l'espace public en France en janvier prochain, et ceux qui attendent des éclaircissements pour savoir quels seront les espaces concernés et ceux qui feront l'objet d'une dérogation. Les faits donnent aujourd'hui raison aux seconds : on attend un nouveau texte du ministère (page 12). Mais s'il s'avérait qu'à l'arrivée les spécialités chimiques soient interdites partout et que la loi Labbé soit adoptée dans son interprétation la plus stricte, le législateur donnerait au final raison aux premiers...

On peut, sans trop prendre de risques, avancer que, dans les villes, les équipes sont plutôt prêtes à adopter la nouvelle loi, voire l'ont anticipée pour les parcs et jardins, moins souvent dans les terrains de sport et les cimetières. Les nombreux rendez-vous professionnels actuellement organisés concernant ces deux derniers types d'espaces témoignent des besoins d'affiner les pratiques dans certains services.

Reste le cas des villages. La situation y est très contrastée, entre certaines communes qui ont autant avancé que des villes, malgré l'absence fréquente d'un service des espaces verts dédié, et d'autres où tout reste à faire, ou presque. Si la loi est adoptée dans son sens le plus strict et que les textes qui la définissent sont publiés entre la dinde et le marron en fin d'année, il n'est pas certain que, sur le terrain, tout le monde soit prêt en janvier...

PAR PASCAL FAYOLLE

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