Regarder vers les nouveaux marchés

Pourtant ensoleillée et idéalement placée en semaine, la Toussaint n'aura été que moyenne cette année (page 12). Des horticulteurs notent que la législation de certains cimetières n'encourage pas le fleurissement : la ville du Mans (72) exclut les fleurs à côté des tombes, sauf, certes, à la Toussaint et aux Rameaux, mais cela n'encourage guère le visiteur à déposer une potée sur la tombe des défunts. Toutefois, plus globalement, on constate que les acheteurs de chrysanthèmes sont une population vieillissante qui ne se renouvelle pas suffisamment.

Le travail de diversification qui a été fait en particulier sur le chrysanthème, mais pas seulement, au cours des dernières décennies, en est bien mal valorisé. Et il y aurait un enjeu fort à communiquer sur les qualités des fleurs d'automne, pas seulement dans les cimetières, mais aussi tout simplement dans le jardin et sur la terrasse, avant l'arrivée des mauvais jours.

De manière générale, les « temps forts » qui, historiquement, ont porté la filière, sont tous remis en cause par les évolutions de la société : la Saint-Valentin ou le 1er mai, par exemple. Et même cette année le printemps, noteront les plus chagrins. C'est vrai, mais nombreux étaient les producteurs, en septembre, à se féliciter des ventes d'été, qui ont été excellentes dans certaines zones touristiques, avec l'arrivée des possesseurs de résidences secondaires. Renforcer les temps forts historiques est une piste à explorer, se tourner vers les marchés qui semblent vouloir se développer en est une autre, peut-être plus porteuse d'avenir, sur laquelle chacun peut se pencher au plus vite, sans attendre que les autres fassent le premier pas.

PAR PASCAL FAYOLLE

Ce contenu est réservé aux abonnés du Lien Horticole
Je suis abonné
Je me connecte
Je ne suis pas abonné
Je découvre