Il faut pérenniser le fleurissement

Le fleurissement poursuit sa mutation. Après avoir mis sur pied une grille de notation détaillée (un euphémisme au goût de certains !) permettant une plus grande objectivité et homogénéité des notations, un objectif louable mais pas forcément toujours acquis, le Conseil national des villes et villages fleuris (CNVVF) s'est interrogé sur son nom : plutôt fleurissement ou cadre de vie ? Il travaille aujourd'hui sur son financement, baisse des dotations d'État oblige.

La pierre angulaire de la réforme implique la participation des collectivités au financement du label. Dès janvier, les élus devront mettre la main au portefeuille pour pouvoir apposer les panneaux « ville fleurie » à leurs portes (page 4). Certains considèrent cette démarche comme normale : la gratuité du label jusqu'ici constituait une exception, surtout dans le tourisme où les distinctions sont même souvent très coûteuses. Mais de nombreux gestionnaires s'inquiètent. Certains ont le sentiment qu'ils vont devoir acheter une récompense qu'ils étaient habitués à recevoir pour leurs seules compétences.

Au vu de la volonté affichée par une grande partie de la classe politique de continuer à limiter les dépenses publiques, il y a peu de chances pour que demain l'État mette plus fortement la main à la poche qu'aujourd'hui. Quel que soit le mode de financement mis sur pied, l'ensemble de la filière a pourtant intérêt à ce que le fleurissement, une spécificité française, perdure. Outre la consommation de végétaux qu'il représente, il constitue aussi une vitrine pour les professionnels, par ailleurs plutôt appréciée du citoyen. Malgré le pessimisme de certains qui estiment que le fleurissement est en danger, il faut trouver les moyens d'en assurer la pérennité.

PAR PASCAL FAYOLLE

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