Valoriser ce que l'on fait de bien...

Très souvent, la filière paysage communique mieux... et plus que celle des productions horticoles. Question de tempérament, de focalisation sur le végétal et les techniques plus que sur le commerce et le relationnel... Nos démarches et contacts pour réaliser ce dossier spécial « formation » sur les chantiers-écoles (p. 12) le confirment. Les sondages engagés avant de lancer notre concours « Apprendre, avec les pros ! » (p. 4), et maintenant le type de chantiers menés par les équipes candidates sont encore plus révélateur : les initiatives autour de réalisations paysagères, en faveur de l'environnement et de la biodiversité sont plus nombreuses que les actions en production.

C'est l'arbre qui cache la forêt. Géraldine Bonnier, inspectrice pédagogique, le souligne : il se fait beaucoup de choses, et depuis très longtemps dans les formations en productions horticoles. Mais les écoles le font moins savoir. C'est tellement intégré dans les pratiques que l'on trouve cela naturel, alors, il n'est pas besoin d'en faire de publicité ; on oublie, on ne prend pas le temps d'y penser surtout. Au point qu'une impression domine, à tort bien sûr : il se ferait beaucoup moins de choses en production, les filières horticoles sont moins dynamiques...

Gageons que les jeunes générations vont changer. Dès les classes de CAP, du temps est prévu pour apprendre à communiquer, à s'exprimer, sous de multiples formes. Les niveaux au-dessus ont des temps dédiés pour du travail de communication, avec leurs professeurs de français, avec les formateurs en éducation socio-culturelle. L'essentiel est d'acquérir le réflexe de valoriser ce que l'on fait de bien. Pour ne pas être oubliés...

PAR ODILE MAILLARD

Ce contenu est réservé aux abonnés du Lien Horticole
Je suis abonné
Je me connecte
Je ne suis pas abonné
Je découvre