Il est rare que nous soyons amenés à traiter de pathologies autres que les troubles musculo-squelettiques (TMS) ou risques psycho-sociaux, qui sont directement liées à l'activité des entreprises et particulièrement marquées dans nos métiers. Mais la montée en puissance de la maladie de Lyme (p. 12), transmise par les tiques auxquelles sont exposés les professionnels travaillant en extérieur, impose d'en parler.
Évidemment, notre propos n'est pas d'aborder les nombreuses polémiques qui se font jour autour des problèmes liés à la prise en charge des personnes affectées, par exemple, un rapide tour d'horizon sur Internet montre que nul ne nous attend sur ce terrain. Notre souci est plutôt de rappeler qu'il faut un minimum de précautions pour se prémunir contre les piqûres du vecteur, et donc contre la maladie. Se protéger, être conscients du danger et le connaître pour intervenir dès que nécessaire, tel est notre objectif.
Pour le reste, le débat public arbitrera, et on sait déjà que la santé fera partie des thèmes de la prochaine campagne présidentielle, puisque de nombreux candidats ont lancé des premières banderilles sur le sujet. Reste que pour l'instant, le plus préoccupant est de savoir que des personnes contaminées ont vu leur vie chamboulée, tant d'un point de vue professionnel que personnel, et que ce constat suffit à prouver que l'heure est à la prise de conscience et à la prévention. Les entreprises vont devoir mieux prendre en compte la maladie dans leur gestion des travaux, l'intégrer dans le Document unique, informer les salariés. La santé du personnel de terrain est à ce prix.
PAR PASCAL FAYOLLE