Ce n'est pas parce que le beau temps est au rendez-vous que la partie est gagnée : tel est l'enseignement principal que le secteur horticole peut tirer de 2014, alors que nous publions notre dernière édition de l'année et que l'heure est au bilan. Un constat qu'il n'avait pas été possible de dresser en 2013, la responsabilité des difficultés du secteur ayant été un peu vite mise sur le dos du climat exécrable du printemps.
Et l'époque où le jardinier jardinait qu'il pleuve, qu'il neige ou qu'il vente, est désormais révolue. Si le citoyen, en particulier urbain, est « accro » au jardin, il est devenu suffisamment hédoniste pour n'en profiter que lorsqu'il fait beau, c'est une certitude depuis longtemps. S'adapter à ce client dorénavant « jardinier du dimanche » au sens assez premier du terme, à la recherche de praticité, d'effet immédiat et de conseils pour pallier un savoir-faire en régression, tels sont les enjeux pour demain.
Mais on sait que cela ne suffira pas. Il va aussi falloir réinventer le point de vente, imaginer de nouveaux circuits de distribution, offrir ces nouvelles perspectives au prix le plus juste... C'est tout cela qui est dit dans les chiffres de notre dossier (pages 14 à 18) que nous vous proposons pour la deuxième année maintenant. Tout cela, mais aussi beaucoup plus : comment notre société s'oriente vers les services au profit du paysage, comment elle freine sa consommation, etc. Un dossier que nous avons voulu, au-delà de tenir lieu de bilan, tourné vers l'avenir. Tout un programme, qui ouvre déjà l'année 2015, pour laquelle nous vous donnons rendez-vous le 7 janvier.
PAR PASCAL FAYOLLE



