De plus en plus fréquentes les catastrophes naturelles ? Pas forcément, si l'on en croit météorologues et statisticiens de tous poils. Il est par contre certain que dans notre monde toujours plus sophistiqué, elles provoquent des dégâts matériels chaque fois plus importants. Au point de souvent mettre en cause la survie des entreprises là où elles frappent. Surtout quand les stocks jouent un rôle primordial, comme c'est le cas pour l'horticulture et si le sinistre survient quand ils sont à leur apogée.
Qu'elles se nomment fonds de mutualisation ou assurances, les garanties permettant d'indemniser les victimes de dégâts importants et irréversibles sont donc souvent la condition sine qua non de pérennité des entreprises, comme l'ont constaté les Ets horticoles et maraîchers Le Verney (p. 16), à la suite d'une terrible inondation. Certes, la solidarité professionnelle et humaine joue un rôle et c'est parfois elle qui permet de surmonter le choc et de repartir. Mais ensuite, le moteur de la reprise reste conditionné par la trésorerie qui, en l'absence de produits à vendre, ne peut venir que de l'extérieur...
Les primes d'assurance, toujours trop élevées quand tout va bien, sont donc devenues des éléments de gestion à part entière. Estimer les montants à assurer, soupeser le risque et en assumer une part supportable en cas de sinistre est un art difficile à maîtriser. Mais dans un environnement que l'on nous promet toujours plus contrasté, lutter contre les eaux, les vents, le froid et le chaud passe évidemment par des équipements de protection adaptés, mais aussi par des garanties financières évitant de jouer l'avenir à pile ou face !
PAR PASCAL FAYOLLE