L'année 2014 aura été marquée, à l'échelle de l'Europe, par une météo favorable, ayant incité les citoyens européens à jardiner, mais aussi par un climat politique difficile, en particulier en Europe de l'Est, qui a largement influé sur les affaires des grands pays exportateurs. Tels sont les enseignements qui ressortent d'une récente étude sur les échanges commerciaux européens pour l'horticulture, dévoilée en avant-première du salon IPM, qui aura lieu à Essen, en Allemagne, du 27 au 30 janvier prochain (page 14).
Résultat, si l'on en croit ces chiffres, 2014 serait, en Europe, comparable à 2012, sans pouvoir faire mieux, malgré un climat bien meilleur, pour des raisons essentiellement géopolitiques. 2013 resterait une année à part, cette fois pour des causes climatiques. La Russie et l'Ukraine dévissent pour les raisons que l'on connaît, mais la Pologne vit une embellie tant au niveau de la consommation que de sa production et devient un pays à considérer pour les prochaines années : telles sont les nouveautés du marché horticole européen en 2014.
Les frontières horticoles sont en train de bouger. Ce n'est pas vraiment nouveau pour les fleurs coupées, un marché qui s'est mondialisé il y a maintenant une vingtaine d'années. Pour les plantes en pot, le phénomène est plus récent. L'information est sans conteste plus importante pour les gros faiseurs néerlandais que pour les petits producteurs français ou de bien d'autres pays où la production est limitée. Mais elle montre que tous les discours sur le « produit local » doivent être largement relativisés... Surtout quand le prix du pétrole, et donc du transport, est en chute libre !
PAR PASCAL FAYOLLE



