Novembre en Normandie Le salon du chrysanthème accueilli dans les serres d’une école horticole

Le Salon du chrysanthème, du jeune plant et des intrants sera accueilli au cœur du domaine du château de Mesnières-en-Bray (76) les 7 et 8 novembre.
Le Salon du chrysanthème, du jeune plant et des intrants sera accueilli au cœur du domaine du château de Mesnières-en-Bray (76) les 7 et 8 novembre. ©Institut Mesnières

Le Salon d'automne du chrysanthème, des jeunes plants et des intrants est biennal. La 9e édition aura lieu les 7 et 8 novembre. Pour la seconde fois, c’est un établissement scolaire qui recevra l’événement, en l’occurrence le lycée horticole Saint-Joseph de Mesnières-en-Bray (76).

Après le pôle Terre d’horizon de Romans-sur-Isère, dans la Drôme, en 2021, c’est l’école d’un village normand, Mesnières-en-Bray, en Seine-Maritime, qui met à disposition les serres de son exploitation pour recevoir les 7 et 8 novembre le 9e Salon d'automne du chrysanthème, des jeunes plants et des intrants. Un département où la manifestation s'était tenue, près de Rouen, en 2013.

Un salon pour les professionnels

Vu la coupure estivale dans les formations, l’école ne produit pas de chrysanthèmes. Elle est donc en mesure de mettre à disposition ses serres (encore vides à cette époque) pour recevoir le Salon d'automne du chrysanthème, des jeunes plants et des intrants deux jours durant. Les chrysanthèmes seront bien de la partie avec les semeurs chrysanthémistes (c'est-à-dire les obtenteurs) Bernard, Sauvé, Selecta One et Syngenta. Sont également exposants : les producteurs de jeunes plants Pépinière du Bocage, Bourdin, Ducrettet, Eyraud Plants, Haberschill… accompagnés d’une quinzaine de fournisseurs et services.

Initialement dédié aux nouveautés en chrysanthèmes et à des floralies spéciales, le salon s’est ouvert aux producteurs et distributeurs de jeunes plants horticoles, aux fournisseurs d’intrants et de matériels pour l’amont de la filière. Il s’est également recentré uniquement sur un public de professionnels : producteurs, paysagistes, collectivités... Les organisateurs misent surtout sur les échanges et les rencontres.

Le salon est centré sur les obtenteurs, les producteurs de plants et les fournisseurs d’intrants et services pour l’horticulture florale. (© O. Maillard)

Les équipes du centre de formation institut et lycée Saint-Joseph* s’affichent « très fières d’accueillir des professionnels. C’est rare mais ce ne sera pas un problème : étant lycée horticole et hôtelier à la fois, nous sommes habitués à recevoir beaucoup de public, se réjouit Stéphane Béchu, responsable de l’exploitation et enseignant, qui précise : Nous pourrons ainsi montrer nos activités, nos formations, nos évolutions. D’ores et déjà, par exemple, nous remettons en activité les équipements pour l’aquaponie. Les élèves de seconde et de première “conduite de productions horticoles” pourront montrer leurs productions de salades et de poissons ».

Beaucoup de projets dans les formations horticoles et paysage

Pour que les enseignements restent à la pointe, le plateau technique de l’exploitation horticole a été entièrement refait en 2020-2021. Il comprend 1 400 m2 de serres Richel, du chauffage au sol, une repiqueuse Urbinati, des tablettes en subirrigation et chariot d’arrosage. Les cultures sont menées en protection biologique intégrée (PBI), avec un vide sanitaire les trois mois d’été. L’activité est à son maximum de décembre à mars, pour les ventes aux professionnels et au public jusqu’en mai. À son actif : 200 000 plantes, dont 30 000 plantes à massifs, beaucoup de suspensions (en particulier des originalités, façon « panier anglais »)...
Pour les classes de quatrième et de troisième , une petite surface est dédiée à la culture de légumes en permaculture, un axe développé en ce moment dans l’enseignement agricole et prisé par les adultes en reconversion.

Le plateau technique de l’exploitation horticole du lycée Saint-Joseph a été entièrement refait en 2020-2021, pour que les enseignements restent à la pointe des évolutions technologiques. (© S. Béchu)

Parmi les projets de l’école, et pour répondre aux demandes régionales, l’exploitation devrait développer les productions de plantes « locales » pour les haies, en faisant participer notamment les cycles 3e, 4e et bac pro.

À la rentrée 2024, un BTS aménagements paysagers devrait ouvrir, pour donner une possibilité aux élèves en horticulture de poursuivre leurs études en paysage, afin de compléter leurs compétences.

D’ici quatre à cinq ans, l’exploitation devrait installer une parcelle en pépinière gros sujets en pleine terre (le site dispose de 20 ha). Il s’agit de répondre à la demande, pour le commerce local et en prévision du « plan Macron » et sa prévision de soutenir la plantation d’un milliard d’arbres d’ici dix ans, annonce qui intéresse en particulier la section forestière de l’école. Un contact est pris avec l’ONF pour lui prêter ses serres vides, de juin à décembre, pour produire du plant en motte. L’heure est aux discussions avec les élèves pour s’organiser.

Le salon pourra, pour une fois, être visité par les élèves de la zone B (Bretagne, Normandie…) tout juste rentrés de congés de Toussaint la veille. Et les élèves de l’école pourront ainsi participer à l’accueil des visiteurs professionnels.

Ouverture du salon : à 8 h 30, les mardi 7 et mercredi 8 novembre.
Accès sur invitation par les obtenteurs, fournisseurs ou structures.
Plus auprès de tourlysalon@free.fr

*L'établissement accueille 720 scolaires, c’est à la fois un lycée et une UFA (unité de formation par apprentissage), dépendant respectivement du ministère de l’Éducation nationale (restauration et santé-social) ou de l’Agriculture (service à la personne et au territoire, environnement, horticulture et forêt).

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