Le Festival international des jardins de Chaumont-sur-Loire (41) ouvrira ses portes cette année le 24 avril et les refermera le 3 novembre.
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Le thème retenu pour cette nouvelle édition : « Jardin, source de vie ». « Sans aucun doute, le jardin réunit-il de manière prodigieusement condensée un nombre considérable de forces du vivant. Peut-être est-il d’ailleurs le lieu du vivant par excellence », déclare Chantal Colleu-Dumond, directrice du festival et du domaine qui réunit le château, les jardins et l’ensemble des animations culturelles qui rayonnent désormais toute l’année.
Des personnalités qui reviennent via les « cartes vertes »
Comme c’est désormais une tradition, des « cartes vertes » ont été offertes à des personnalités ou organismes pour présenter leur travail ou leur sensibilité.
C’est l’occasion cette année de retrouver Éric Ossart, qui a contribué à la création du festival il y a maintenant plus de trente ans aux côtés de Jean-Paul Pigeat. Avec son compère Arnaud Maurières, il a publié il y a deux ans un manifeste, Le Jardin émotionnel. Les idées qui y sont développées seront mises en scène dans les prés du Goualoup. Y est promise une forme de retour aux sources pour les paysagistes qui sont partis œuvrer de par le monde, au Maroc et au Mexique : « la rencontre entre la Méditerranée mythique de Ferdinand Bac et le Mexique moderniste de Luis Barragán »…
Dans les jardins du festival proprement dit, Paul Hervey-Brooks, paysagiste anglais qui regrette que « l’idée de préserver, entretenir et chérir ce qui semble banal et considéré comme faisant partie de notre existence quotidienne est souvent ridiculisée », présentera « Le jardin source de vie », qui porte donc le nom de la thématique de l’année. Il s’agira d’un espace « qui fait entrer en collision un champ de monoculture stérile F1 et un gisement de nature en harmonie, où l’eau donne la vie, les plantes colonisent et forment un habitat pour les insectes, recyclent sans effort en créant un nouveau sol et où les arbres purifient l’air tout en offrant un abri »…
Autre carte verte, le paysagiste que l’on ne présente plus, Bernard Lassus, qui collabore pour la troisième fois avec le festival, livrera un hommage à François Portrat, artiste autodidacte réalisant des assemblages peints ou des figurines aux traits de personnalités, avec qui le paysagiste a entretenu une correspondance. Il développera un thème qui lui est cher, les « habitants paysagistes ».
Un festival d’innovations
Vingt nouveaux jardins seront à découvrir cette année dans le cadre du festival, en plus de ceux nés de l'imagination des cartes vertes. Ils seront présentés dans une prochaine actualité. C’est que le domaine de Chaumont-sur-Loire inse renouvelle encore cette année et certaines innovations méritent quelques lignes !
Dans les prés du Goualoup, les organisateurs, en collaboration avec Fleurs de France, présenteront « Le Jardin bouquettier », en lien avec le rendez-vous annuel « Quand fleurir est un art », qui aura lieu cette année du 4 au 8 octobre. L’idée est de mettre à l'honneur des fleurs désuètes ou oubliées, telles que pois de senteur, glaïeuls ou pieds d’alouette, tout en favorisant le retour des insectes pollinisateurs.
Toujours dans les prés du Goualoup, le « Jardin des bonnes pratiques » s'attardera sur les conduites vertueuses au jardin. On y verra de l’agroforesterie, des haies, des cultures d’engrais vert, des arbres têtards. Et on y évoquera les purins de plantes, les paillages et les vers de terre.
Une collection de romarins sera aussi installée.
Des nocturnes sont proposées du 1er juillet au 31 août. La mise en lumière est réalisée par diodes luminescentes et avec une source d’énergie solaire.
Enfin, les Botaniques de Chaumont-sur-Loire, fête des plantes qui en sera cette année à sa sixième édition, auront lieu les 21 et 22 septembre.