PAYS DE LA LOIRE Le BHR rebondit pour accompagner les mutations (1re partie)
L’assemblée générale du Bureau horticole régional des Pays de la Loire a démontré combien il optimise le quotidien de ses adhérents tout en les aidant à anticiper.
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« Le BHR de demain », intitulé de la réflexion collective menée en 2023, c’est déjà aujourd’hui. Grand bien leur a pris d’engager cette mutation vu les restrictions budgétaires actuelles. Dans son message d’ouverture de l’AG du 5 juin 2025, le président du BHR Luc-Olivier Ripoche (Pépinières Ripoche, 44) a regretté la division par deux des aides directes en 2025 et leur suppression totale l’an prochain. Le couperet est déjà tombé plus sévèrement pour la Maison des horticulteurs (lire ci-dessous) dont les subventions disparaissent dès cette année. N’empêche, les évolutions de la stratégie du BHR en cours depuis un an et demi permettent de rebondir.
Élargissement du périmètre
Le Bureau horticole régional des Pays de la Loire, centre d’expertise et de services en horticulture d’ornement, accompagne environ 80 entreprises.
Il a su engager sa mutation en élargissant son champ d’intervention au-delà de l’accompagnement de ses adhérents, par exemple lors d’une prestation pour l’école d’ingénieurs L’Institut agro-centre d’Angers.
Le périmètre géographique d’intervention s’est aussi étendu, drainant cette année des adhérents bretons.
Le conseil économique est une mission du directeur Philippe Wegmann. Durant l’AG, il a distingué les interventions pour 50 % auprès d’adhérents et pour 50 % hors les Pays de la Loire, donc des non-adhérents. « Une véritable reconnaissance des compétences du BHR », se félicitait-il.
Faire bloc face aux fournisseurs
Traduction de la stratégie du « BHR de demain », la Cellule achats lancée en 2024 a déjà permis des économies substantielles pour ses 23 adhérents. Elle est désormais animée par Sylvain Piton (ex-Cerdys et ex-Agrumes de Méditerranée). Afin de maîtriser les évolutions tarifaires, la Cellule achats ré-équilibre, via des appels d’offre collectifs, les rapports de force avec les fournisseurs référencés. Néanmoins les achats continuent à se faire en propre par l’exploitation. Les Pépinières du Bocage (85) et les Pépinières Ripaud (85) par exemple sont engagées dans le dispositif.
Tous HVE
Les trois conseillers techniques, Maud Dubois, Guillaume Goanvic et Benjamin Vachon, réalisent les échanges de connaissances et de pratiques au cours d’actions collectives ou en suivi individuel.
Les réseaux nationaux Déphy Ferme et « 30 000 fermes », animés à l’échelle régionale, continuent de s’ouvrir à de nouvelles thématiques à l’instar de l’intensification de la PBI avec du matériel de diffusion d’auxiliaires de biocontrôle ou encore les biostimulants.
Plus originale est la participation du BHR à Pluvaluh 2024-2027. Ce projet Casdar FranceAgrimer de valorisation de l’urine humaine en production est porté par la chambre d’agriculture d’Ile de France.
Plusieurs journées techniques renforcent la transmission des innovations à la fois sur les méthodes et le matériel comme celle sur « Sol vivant » reconduite avec Ecodyn.
La participation à Ho’PPAM’Alt se poursuit avec le club produit Rosiers : plantation de porte-greffe et test de bineuses destinées aux plantes aromatiques médicinales et à parfum chez des pépiniéristes.
Autre type d’intervention, les journées intra-entreprises sur la qualité de la pulvérisation, les coûts de production et la santé des végétaux.
Au final, l’objectif pour les producteurs adhérents du BHR est « Tous HVE » comme le prônait l’ancien président Thierry Browaeys, aussi président en son temps de Plante Bleue.
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