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À Angers Bureau horticole régional : ambitions collectives et dynamique de regroupement territorial

De gauche à droite Maud Dubois et Benjamin Vachon, conseillers du BHR et Philippe Wegmann, directeur. ©LKP

La simplification souhaitée de l’exécution des missions du BHR a conduit à diverses mutations. Un intense travail de terrain en accompagnement individuel et collectif se déroule en parallèle.

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Le Bureau horticole régional (BHR), basé à Angers (49), a tenu son assemblée générale le 9 juin dernier. Thierry Browaeys poursuit son mandat de président mais devrait démissionner en fin d’année. Le pépiniériste nantais préside de même la nouvelle entité Astredhor Loire-Bretagne.

Une sorte d’« assurance-récolte »

« Pour l’accompagnement individuel, le BHR est une sorte d’assurance-récolte lorsque des mutations se produisent dans l’entreprise », illustrait Marc-Henri Doyon, ex-Végétal85, désormais associé de Ripaud Pépinières, à Cheffois (85).

Comme proposé à l’AG de 2021, le BHR a négocié des adhésions groupées « Expérimentation » avec Astredhor Loire-Bretagne ainsi qu’avec le pôle de compétitivité Végépolys Valley. Ce dernier propose une action propre au BHR sur la qualité de l’eau avec une salariée dédiée en CDD.

À côté des conseils individuels classiques, les formations abordent notamment la qualité des applications phytosanitaires en lien avec la séparation obligatoire (1) du conseil stratégique et du conseil spécifique (voir ici).

Autre nouveauté, les formations interentreprises se déroulent au travers d’une convention entre Astredhor, désormais certifié Qualiopi (2), et le BHR, qui conserve la gestion administrative. Par ailleurs, l’ambition de travailler davantage avec les structures de formation s’est concrétisée par l’entrée au conseil d’administration de Stéphane Salmon, directeur du Centre national de promotion horticole CNPH-Piverdière, à La Ménitré (49).

Des missions de base et des prestations d’expertise

Pour Thierry Browaeys, « un des enjeux stratégiques du BHR est “tous HVE” au moyen d’un accompagnement et d’une communication pour embarquer toutes les entreprises vers la Haute Valeur environnementale et promouvoir une image régionale ».

Les actions de groupe s’articulent autour d’ambitions pérennes (clubs produits et thématiques, clubs dirigeants …) ou prospectives (participation au projet « ClimatVeg » porté par Végépolys Valley, avec des essais sur le blanchiment au sol en vue d’abaisser la température autour des végétaux). Autant d’occasions de rédiger des fiches « pratiques remarquables ».

Et, nouveauté de l’année, une chaîne YouTube renforce la diffusion de l’information.

L’expertise végétale au service des utilisateurs

L’animation de groupes régionaux Dephy ferme et « 30 000 fermes » a été l’occasion d’initier ou de confirmer des changements de pratiques pour les usages phytosanitaires. Les deux groupes sont reconduits en 2022 autour de la régulation des ravageurs par la biodiversité fonctionnelle.

Et, s’appuyant sur son slogan « l’expertise végétale », le BHR intervient toujours davantage auprès d’organismes utilisateurs de végétaux comme les Villes, le Geves et l’Inrae.

Évidemment, le BHR reste un partenaire privilégié du Salon du végétal nouvelle ère, qui fait son retour à Angers du 13 au 15 septembre. Il se tiendra en alternance avec le Salon Paysalia, près de Lyon (69), et un événement Vegetal Connect en septembre à Angers, les années impaires.

Une Maison des horticulteurs

Le regroupement des forces vives de l’Arfho, structure légère régionale en veille, se met en place avec l’installation en septembre d’une commission horticole à la chambre d’agriculture régionale des pays de la Loire (CAPDL). Elle fera vivre la « Maison des horticulteurs » (et pourquoi pas « de l’horticulture » ?) virtuelle avec l’appui de Virginie Boureau, salariée de la chambre. Le BHR, Astredhor Loire-Bretagne, la FNPHP (3) régionale et la CAPDL en sont les acteurs. La feuille de route reste à définir pour créer ce guichet unique et développer, selon les souhaits de Thierry Browaeys, « une marque de territoire, avec l’intention que cette maison reste ouverte et que l’initiative suscite de nouvelles adhésions ».

Vous avez dit organisation de producteurs ?

Les organisations de producteurs (OP) ont été inventées pour rééquilibrer les rapports entre l’amont et l’aval d’une filière dans un cadre réglementaire. Elles permettent de bénéficier de financements (européens) appelés fonds opérationnels (FO) via le programme opérationnel (PO) propre à chacune.

La filière horticole a été déclarée éligible aux OP par l’État. Le dossier est porté par Val’hor, la FNPHP et Felcoop. Le projet de décret est en attente de signature, à la suite du récent avis favorable de la commission technique.

Le BHR, structure collective exemplaire en France, souhaite logiquement se positionner très vite sur ce dossier. Un rapprochement avec Hexavalor, à Beaucouzé (49) et Agen (47), un bureau de conseil issu de la filière fruits et légumes fort d’une expérience de vingt-cinq ans sur le sujet, est en cours pour accompagner les entreprises candidates à cette reconnaissance en OP. C’est qu’il faudra savoir lire entre les lignes pour connaître les spécificités réglementaires !

NB : Le BHR en chiffres : 109 actionnaires (dont 72 actifs, c’est-à-dire payant la cotisation variable appelée « forfait annuel » pour un suivi régulier) ; 9 administrateurs ; 8 salariés permanents (5,8 ETP).

En savoir plus

Linda Kaluzny-Pinon

(1) Obligation effective depuis le 1er janvier 2021 et, pour les microentreprises, au plus tard le 31 décembre 2024.
(2) Référencement national accordé par l’État pour la qualité de service des prestataires de formation.

(3) Fédération nationale des producteurs de l’horticulture et des pépinières.

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