Login

Recyclage Obligations et préconisations

Les plastiques collectés sont acheminés et recyclés par l'usine Sita Recycling Polymers, à Landemont. À l'issue du process, ils sont transformés en granules (photo en médaillon).

L'éco-contribution permet de financer partiellement la collecte des films agricoles après usage. Au-delà des règlements, leur recyclage alimente une filière économique. Exemple en Anjou...

Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.

Films de forçage, de paillage, tunnels... L'activité horticole produit régulièrement et en nombre des déchets en plastique. Ces films entrent dans la catégorie des déchets professionnels. Et les détenteurs sont responsables de leur élimination finale. Ils ne peuvent donc pas être présentés à la collecte des ordures ménagères. Parallèlement, les règlements sanitaires départementaux interdisent de les brûler (risques de retour de flamme, de fumées toxiques, d'irritations pulmonaires pour les dirigeants et les personnels de l'exploitation, leur famille...), de les enfouir ou de les abandonner.

Dans le Maine-et-Loire, pour permettre aux horticulteurs de répondre à leurs obligations réglementaires, la Mission de recyclage agricole des déchets (MRAD) organise très régulièrement des collectes de films plastique. La dernière en date s'est déroulée du 2 au 6 septembre. À l'issue de leur dépôt, les horticulteurs se sont vu attribuer une attestation dite de « remise des déchets ». Un document qui, en cas de contrôle, leur permet de justifier de la bonne élimination de ces matières.

Des emplois à la clé

En Anjou, la collecte des films horticoles est menée de pair avec celle des films maraîchers, mais elle est exclusivement réservée à ceux en polyéthylène. Sont donc concernés les films de forçage et de paillage, ainsi que ceux des grands et des petits tunnels. Tous doivent par ailleurs être débarrassés des grosses impuretés comme les matières organiques, la terre, les pierres, les corps étrangers. Effectué en amont, le nettoyage doit permettre de diminuer de manière significative le coût du recyclage.

Pour mener à bien la collecte, la MRAD s'est rapprochée de la Coopérative agricole des Pays de la Loire (CAPL), installée à Thouarcé. Celle-ci a ouvert quatre de ses sites pour réceptionner les films : Bauné, Saint-Rémy-la-Varenne et Doué-la-Fontaine à l'est d'Angers, et Chalonnes-sur-Loire, à l'ouest. Concrètement, les horticulteurs ont livré leurs plastiques en vrac. Avec une double obligation : séparer les différentes catégories de films (paillage, tunnels...) et ne pas mélanger les couleurs... des contraintes qui prennent tout leur sens au moment du recyclage. Dans la région, cette étape est assurée par l'entreprise Sita Recycling Polymers où les films collectés sont acheminés. Située à Landemont, en limite de la Loire-Atlantique, cette filiale du groupe Suez Environnement est l'une des deux seules entreprises françaises à recycler les films plastique agricoles. La seconde, la société Sopave, se trouvant à Viviez, dans l'Aveyron. À Landemont, l'activité de recyclage emploie quarante personnes et l'usine réceptionne 23 000 tonnes de films plastique par an. Pour l'essentiel (90 %), il s'agit de films agricoles. Lavés et chauffés, ils sont, au terme du process industriel, transformés en granules. Selon la teinte des films d'origine, ces petites billes seront noires ou translucides. L'usine de Landemont en produit entre 20 et 30 tonnes par jour. Ce produit fini est ensuite revendu à l'industrie de la plasturgie entre 600 et 1 000 euros la tonne sortie usine. Il servira à fabriquer des sacs poubelle, des gaines d'irrigation, des pièces de voitures, de camions, des enrobés bitumeux ou encore... des films plastique. La boucle est bouclée.

Dans la foulée de la collecte des films plastique, la MRAD du Maine-et-Loire prépare une collecte de produits phytosanitaires non utilisables (PPNU). Cette opération concerne les producteurs, les paysagistes, les collectivités... pour les produits qui n'ont plus d'autorisation de mise sur le marché, ceux qui sont périmés ou qui ne servent plus. Les professionnels concernés doivent se préinscrire (*) avant le 15 octobre.

Anne Mabire

(*) Le document ad hoc peut être téléchargé sur le site de la chambre d'agriculture à l'adresse : www.maine-et-loire.chambagri.fr Renseignements au 02 41 96 75 79.

A découvrir également

Voir la version complète
Gérer mon consentement