Login

Profession : technicien en PBI

« Ce que j'aime le plus dans mon travail, c'est la préconisation, le fait de donner des conseils à quelqu'un pour l'aider à optimiser une culture. Avec ma formation et mes diverses expériences, je suis en mesure d'apporter aux producteurs une vision globale de la protection des plantes », souligne Julien Vendeville.

Julien Vendeville est technicien en protection biologique intégrée pour la firme Biobest France. Retour sur son parcours...

Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.

Biobest, à Westerlo en Belgique, est une entreprise internationale qui produit et fournit des auxiliaires pour le contrôle biologique et intégré en culture sous abri et en plein air. Elle fournit aussi des micro-organismes (champignons entomopathogènes, Bacillus thuringiensis), des accessoires, ainsi que des systèmes de détection et de piégeage de masse contre les ravageurs. Julien Vendeville est technicien-préconisateur en PBI depuis cinq ans pour la filiale Biobest France basée à Orange (84). Il travaille dans le Sud et le Sud-Est, principalement en culture ornementale, mais aussi dans les ZNA (zones non agricoles), et il participe à l'élaboration de nouvelles techniques de lutte.

Découvrir la PBI grâce à un professeur passionné

« Tout petit, j'étais intéressé par les insectes et j'ai toujours voulu travailler dans les plantes et en extérieur. Mais j'ai vraiment découvert la PBI en première année de BTS grâce à un professeur passionné », raconte Julien Vendeville. Après un bac S, il a suivi un BTS « productions horticoles » à l'institut de Genech (59), puis passé une licence pro à l'École supérieure d'agriculture (ESA) d'Angers (49) en option « production végétale ». « Durant mon BTS, j'ai effectué un stage aux pépinières Levavasseur, à Brain-sur-l'Authion (49), où j'ai participé à la réorganisation d'un secteur de conteneurs. Il fallait optimiser la logistique sur un chantier de rempotage et manutention. J'ai présenté un projet. J'ai par ailleurs découvert la lutte biologique aux pépinières de collection de Kerosa, à La Forêt-Fouesnant (29), en Bretagne. Puis en licence, mon stage était directement axé sur la PBI, aux Fleurs de l'Authion, à Brain-sur-L'Authion (49), une entreprise horticole spécialisée dans les potées fleuries de géraniums et d'hibiscus. Le travail se déroulait avec ma responsable de stage Claudine Sécher, en lien avec Hortiloire, à l'époque distributeur de Biobest. J'ai effectué la seconde partie de mon stage chez Hortiloire, où j'ai pu voir le côté distribution de la PBI. Après l'examen, Claudine Sécher et moi avons tous les deux été embauchés par Biobest. Durant ces stages, j'ai particulièrement apprécié de mener un itinéraire cultural, d'avoir à reconnaître des végétaux et leur diversité, de découvrir les végétaux de collection et de voir la finalité d'un travail », poursuit Julien Vendeville.

Aujourd'hui, il est technicien « préventeur ». « Je conseille les professionnels utilisateurs d'auxiliaires, que ce soit en production ornementale, en ZNA, en arboriculture ou en maraîchage. J'organise mes tournées et je m'occupe du soutien technique. » Au quotidien, le travail de Julien Vendeville consiste à aider à trouver des stratégies pour optimiser la protection des cultures grâce à des auxiliaires naturels, voire à proposer des produits compatibles, si besoin. Le challenge ? Il n'y a pas de solution standard. Il faut trouver une ou des réponses pour chaque entreprise, en fonction de son contexte... à partir d'une méthodologie de base, puis d'observations et de diagnostics fréquents sur le terrain, au fil de la saison. « J'établis les premiers diagnostics, je propose un planning de lâchers d'auxiliaires et d'interventions, ainsi que le support technique », résume le jeune technicien. « C'est ensuite notre distributeur qui prend le relais et assure les détections courantes et le suivi en adaptant la stratégie. Je valide si besoin. »

Des recherches dans le cadre d'Écophyto 2018

Dans d'autres secteurs géographiques, les techniciens travaillent en direct avec les producteurs. « En production ornementale, par exemple, nous pouvons mener des protections 100 % en PBI sur géranium, chrysanthème, cyclamen, poinsettia... En bisannuelles et annuelles, nous pouvons mener les cultures en protection intégrée, c'est-à-dire avec l'utilisation de produits compatibles si nécessaire. J'aide aussi à développer et à démocratiser les nouvelles techniques de lutte dans ce domaine », ajoute-t-il.

Dans le cadre du programme Écophyto 2018, incitant à réduire l'utilisation des matières actives, Julien Vendeville participe aux recherches de nouveaux auxiliaires. Il collabore également au travail de plusieurs firmes et structures pour la recherche de nouvelles méthodes de lutte et solutions contre les ravageurs des palmiers (*). Et il travaille toujours sur plusieurs sujets de recherche-expérimentation relatifs aux ravageurs en horticulture et ZNA, à court, moyen et long termes.

Il rédige enfin quelques articles dans le Biobulletin de Biobest, version française, et anime des formations de courte durée sur les cochenilles ou des formations sur mesure.

Odile Maillard

(*) Paysarch : étude de l'efficacité de spécialités commerciales à base de nématodes Steinernema carpocapsae contre le papillon palmivore (Paysandisia archon), avec les Fredon Paca et Languedoc-Roussillon, Biobest, Koppert et Plante & Cité.

A découvrir également

Voir la version complète
Gérer mon consentement