Le conseil du mois Fraude et travail détaché : l’option groupement d’employeurs
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Dans le Loir-et-Cher, plus de 9 000 travailleurs saisonniers étrangers ont été détachés en 2017 dans des exploitations agricoles, par le biais d’agences d’intérim ne respectant pas toujours la loi. Afin d’enrayer le phénomène et répondre aux besoins de recrutement, l’unité départementale de la Direction du travail (Direccte) a convié les acteurs de l’emploi à se mettre autour de la table. Résultat : la création d’un groupement d’employeurs.
Après sept mois de recul, une trentaine d’employeurs et 11 000 heures d’activité, le groupement convainc. Stéphane Dubreuil, vigneron à Couddes, respire : « Je suis certain que c’est légal. » À 16,65 euros par heure, le service est 3 euros plus cher qu’une embauche en direct et 1 euro de plus que des travailleurs détachés. Une facture difficile à avaler pour ceux qui emploient un grand nombre de personnes. Mais le problème est tellement important que certains préfèrent miser sur la sécurité.
Un travail est en cours avec un partenaire, Transvaloire, spécialisé dans les saisonniers (tourisme, restauration…), pour organiser les emplois pour l’année. Reste le problème de la logistique. Bus collectifs, location de scooters (pour 1 €/j à charge du saisonnier, le reste par la MSA), location de voiture à bas coût ou prestation de taxi rural au-delà de 20 km… toutes les solutions sont à l’étude. Et surtout, la collaboration de différentes structures permet de rendre l’emploi agricole enfin visible.
Aude RichardPlus sur http://employeur.lafranceagricole.fr
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