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Un ancien jardinier à la tête d’une pépinière

Laurent Broussou a repris en décembre 2018 l’entreprise Pépinières Thibault, en Dordogne. Il travaille en tandem avec l’employée, qui est restée.

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La famille Thibault, propriétaire des pépinières du même nom à Pazayac, en Dordogne, partait en retraite mais leur fille n’était pas intéressée pour reprendre l’entreprise familiale. Ses parents cherchaient donc un repreneur.

La solution est finalement venue d’un responsable des espaces verts, Laurent Broussou, qui travaillait dans le département voisin, la Corrèze, et qui a décidé de relever le défi. Après des études au lycée horticole de Voutezac (19) et un BTS « Horti-Pépi » à Perpignan (66), il avait été embauché au service des espaces verts de la Ville d’Objat, où il est resté vingt ans, dont les dix dernières années en tant que responsable du service.

Lui qui avait déjà une petite production de chrysanthèmes avec sa femme (600 plants par an), il a saisi l’occasion qui circulait par le bouche-à- oreille, « d’autant plus que cette entreprise fonctionnait bien ».

Des aides pour s’installer

Le 1er décembre 2018, Laurent Broussou est donc devenu le propriétaire de Pépinières Thibault. Il loue pour l’instant le terrain de un hectare, mais souhaiterait l’acquérir, d’ici trois à cinq ans.

Pour la reprise d’entreprise, l’ancien jardinier a pu compter sur des aides. L’association Initiative Périgord lui a accordé un taux à 0 % de 25 000 euros, ce qui a permis de financer, entre autres, la voiture de fonction pour les livraisons. Le département de la Dordogne a financé à hauteur de 4 500 euros l’investissement dans le matériel. « On attend l’aide pour la reprise d’entreprise accordée par la région Aquitaine », ajoute Laurent Broussou, dont le montant s’élèvera à 8 000 euros. Le reste était constitué d’un apport personnel sur fonds propres.

Le nouveau propriétaire a dû faire quelques investissements. Il a mis en place une plateforme de terreau de 30 m² et surtout investi dans un système d’irrigation. Grâce à un forage, l’entreprise a une autonomie totale mais il y avait un gros travail pour tout remettre à neuf. « Nous sommes en terrain très calcaire, donc nous rencontrons des problèmes de calcification dans les installations », explique-t-il. Un adoucisseur a été mis en fonction et tout le système de goutte-à-goutte a été remplacé. Le tout a coûté 16 000 euros.

Dans cette pépinière hors sol de 1,1 hectare sont produits des chrysanthèmes, des arbustes de haie, des hortensias, des Hydrangea ou encore des arbres fruitiers. Environ 60 % des végétaux vendus­ sont produits sur place et les 40 % restants proviennent du négoce (oliviers, plantes méditerranéennes, etc.).

Un fonctionnement en tandem avec l’employée historique

Le nouveau propriétaire a conservé le nom de la pé­pinière­­, qui est bien connu des clients. Géral­dine Fouil­lade, qui travaillait déjà là, est restée. Elle a vu ses responsabilités s’affirmer. En poste depuis près de dix ans, elle a une formation en compt­abilité. « Nous fonctionnons comme si nous étions associés, assure Laurent Broussou. C’est elle qui connaît les fournisseurs, les clients... »

Si l’acquéreur pouvait bien fonctionner sans aide technique, il avait besoin d’être soutenu pour le côté administratif. Il a pour cela suivi des formations en comptabilité mises en place par la chambre de commerce et d’industrie de Dordogne. Il a également reçu les conseils des anciens propriétaires pendant un peu plus d’un mois. « C’était un peu court », a regretté le repreneur, qui aurait souhaité être davantage accompagné pour la gestion pure et dure de l’entreprise. « Heureusement qu’il y avait Géraldine », apprécie-t-il.

Il envisage de créer une pépinière de plein champ à proximité des installations actuelles.

Léna Hespel

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