Assemblée générale Bureau horticole régional : une vision pour « le BHR de demain »
Le Bureau horticole régional (BHR) a tenu son assemblée générale en juin. L’occasion d’évoquer les dossiers d’actualité comme la disponibilité et la qualité de l’eau, l’évolution du référentiel national HVE, etc.
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Luc-Olivier Ripoche, président du Bureau horticole régional, à Angers (49), depuis l’an dernier, est pépiniériste à La Chapelle-Basse-Mer (44) où il a succédé à son père, Jean-Luc Ripoche. Il a ouvert l’assemblée générale le 15 juin dernier en célébrant l’anniversaire des quarante ans d’existence du BHR. Aucune célébration en l’occurrence, « car il faut plutôt se tourner vers l’avenir », mais une standing ovation en songeant aux pères fondateurs et grands acteurs de son histoire. Le Bureau horticole régional a en effet été créé en 1983 par la volonté de producteurs des Pays de la Loire de disposer d’une structure de conseils adaptée à leurs besoins.
Quatre décennies d’accompagnement se poursuivent
Les quatre conseillers techniques ont déroulé les actions en cours et émergentes. Celle sur la régulation des ravageurs par la biodiversité fonctionnelle (voir ici :La régulation des ravageurs vaut bien une journée technique) implique les groupes régionaux Déphy Ferme et « 30 000 Fermes » qui bénéficieront de diagnostics personnalisés réalisés par Johanna Villenave-Chasset, entomologiste réputée.
Sur d’autres thématiques, les rencontres et les formations chez les producteurs adhérents s’égrènent au fil des mois comme celle sur le sol vivant avec Konrad Schreiber, chantre de l’agriculture de conservation et des sols, cofondateur de Ver de terre production. Sur le traitement de l’eau, une expérimentation de matériel est réalisée en partenariat avec Végépolys Valley à la station Astredhor d'Angers avec du matériel utilisant des technologies avancées comme l’électromagnétisme (Aqua 4 D, HomeO DeKalc…).
Une convention-cadre avec Astredhor
Les liens d’Astredhor avec le BHR constituent une spécificité en France, puisque la structure ligérienne de conseils sert d’appui technique pour le transfert des résultats de la R&D de l’institut des professionnels du végétal et, en parallèle, lui remonte les besoins des professionnels. Une convention-cadre a d’ailleurs été signée en mars 2022. La fluidité des échanges est quotidienne puisque Ellen Bouty-Drouet, directrice du pôle « Accompagnement et expertise » d’Astredhor, est installée dans les mêmes locaux que le BHR. Son directeur, Philippe Wegmann, a explicité : « Le BHR, associé à la station Astredhor, est un démonstrateur mais nous devons travailler sur une diffusion plus didactique des résultats vers nos adhérents sur le temps court car les projets sont en général menés sur trois ans. »
Cécile André, directrice générale, a présenté l’organisation mise en place après l’unification d'Astredhor, puis Allan Maignant, directeur d'Astredhor Loire-Bretagne, a précisé le projet Végétalia devant assurer le déménagement des deux partenaires au Campus du végétal et le développement des activités en renforçant les liens avec le BHR. Thierry Browaeys, président d’Astredhor Loire-Bretagne, s’est réjoui du bel alignement des planètes avec un BHR serein après sa mutation récente et un Astredhor unifié.
Autre excellente nouvelle, la convention d’exploitation de la marque « Salon du végétal » avec la Ville d’Angers est pratiquement renégociée pour une période de six ans à raison de trois éditions biennales à partir de 2024.
Le BHR de demain
Luc-Olivier Ripoche a présenté le travail de réflexion en cours pour fonder « le BHR de demain ». « Nous devons nous poser des questions comme : quels services offrir ? quels sont les enjeux d’entreprise ? comment dynamiser la filière régionale ? comment (ré)-organiser le BHR ? Pour tenir ce Cap 2028, une réunion se tiendra en septembre avec l’ensemble des adhérents, à l’occasion des portes ouvertes Astredhor. »
En fin de journée, Morgane Moënne, cheffe de projet « performance économique et environnementale des entreprises » chez Valhor a présenté les actions de l’interprofession en faveur de l’écoconception et du recyclage des pots horticoles (voir son interview ici : Tout savoir sur le recyclage des pots professionnels !). Si son intervention très dynamique a eu le mérite de clarifier le sujet, il n’a guère suscité de débat hormis une question de Marc-Henri Doyon, codirigeant de Ripaud Pépinières à Cheffois (85), sur une éventuelle distorsion de concurrence pour les pots importés.
Peut-être les producteurs ont-ils trop eu le nez dans le guidon lors de la saison de printemps pour s’être penchés sur la question, essentielle pourtant car environnementale et dès lors devenue politique.
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