FORMATION Se familiariser à la flore naturelle et l’utiliser à bon escient

Durant la biennale Horticultures et paysages (journées du réseau national d’enseignants horticoles), du 5 au 7 février à Romans-sur-Isère, dans la Drôme, Jean-Bernard Brulon, enseignant à l’Eplefpa Terre d’horizon, a présenté le module EIL « Valorisation de la flore locale, naturelle et spontanée dans l’aménagement et la gestion des espaces verts ».

Dans le cadre de la formation BTSA Aménagements Paysagers (AP), cet enseignement pluridisciplinaire de 43,5 heures (soit cinq journées de travail, dont deux sorties terrain) intègre différentes matières autour de projets : biologie-écologie, sciences et technologies de l'agronomie et de l'environnement, sciences et techniques horticoles.

Pour mémoire, intégrés dans le cadre du référentiel de diplôme du BTSA, les enseignements d'initiative locale (EIL) permettent aux établissements de formation de proposer des modules adaptés aux besoins locaux, et en particulier aux spécificités des métiers de l'horticulture et du paysage. Les EIL apportent ainsi une flexibilité dans l'enseignement et l'évaluation des compétences.

Identifier, découvrir, intégrer, mettre en concordance

Dans ce module « Flore locale », les élèves doivent, tout d’abord, identifier la flore naturelle d’un site et établir un inventaire en s’aidant et en se familiarisant avec les flores classiques et les différents outils numériques à leur disposition, tels Télébotanica ou Baseflor.
Les notions de plantes envahissantes et plantes protégées sont abordées.

Dans un second temps, l’enjeu est de découvrir ce que cette flore locale révèle du lieu : les relations sol/rhizosphère/plante/climat.
Le sujet est cerné à travers différents données et concepts : carte de végétation, séries végétales, climax, phytosociologie, biotopes, plantes bio-indicatrices...

Sur la base de ces informations, le troisième objectif vise à intégrer la flore locale dans des situations de gestion :
- aménagements d’espaces : création de haies champêtres, de prairies fleuries, maintien de berges ou de talus… en se focalisant sur les bénéfices attendus (adaptation, impact écologiques faune et flore, biodiversité, identité régionale) ;
- entretien des espaces verts dans le respect d’un plan de gestion (contrôle des adventices, tri, sélection).

Il s’agit aussi de mettre en concordance ces choix avec la réalité technico-économique régionale : identifier les ressources en flore locale et les possibilités d’approvisionnement.