François Colson est le père fondateur dePlante & Cité, une structure imaginée lorsqu’il était encore directeur de l’INH* d’Angers (49). Il quitte le conseil d’administration où il occupait le poste de secrétaire général au titre d’Agrocampus Ouest.
Il y sera remplacé par Dominique Vollet, directeur délégué du site d’Angers-INH, et Soulaiman Sakr, enseignant chercheur de l’équipe Stragene.
François Colson demeure dans le conseil scientifique, présidé par Philippe Clergeau, du Muséum national d’Histoire naturelle.
Intuition pionnière et détermination
Mû par une forte intuition, François Colson avait d’abord créé en 2005 une association de préfiguration, transformée en centre technique en 2006. La base de données Végébase, l’application numérique Floriscope et le label EcoJardin n’auraient sûrement pas vu le jour sans son initiative visionnaire. Ces réalisations et tant d’autres ont bénéficié de son vaste réseau professionnel, fondement de la signature de multiples conventions de partenariat.
Jean-Marc Vasse, délégué général de l’interprofession Val’Hor, rappelait le soutien sans faille, dès le début, de nombreuses collectivités et soulignait la diversité de la représentation des adhérents dans le comité de pilotage et le conseil d’administration. Il est vrai que la création de Plante & Cité s’inscrivait dans les transitions écologiques et a contribué à « retricoter les relations humaines avec la nature en ville ».
Pour sa jeune pousse si bien élevée, François Colson concluait avec l’image d’un « arbre en ville bien enraciné avec des arbustes autour de lui », à l’instar de l’antenne suisse.
Regard dans le rétroviseur
La crise sanitaire ayant renforcé la considération des citoyens pour les espaces verts, l’équipe de salariés et du conseil d’administration a rebondi en organisant de nombreux webinaires. En complément de la diffusion habituelle de l’information – elle est au cœur de l’action de Plante & Cité, à la fois plateforme technique et centre de ressources –, ils ont permis aux adhérents de bénéficier des outils les plus récents mis à leur disposition comme les résultats de recherche et d’expérimentation.
Deux guides ont été diffusés en début 2021 :
- « Revêtements perméables des aménagements urbains » ;
- « Vers le zéro phyto : des terrains de sport en pelouse naturelle ».
De son côté, le projet « Espaces verts et santé » s’est achevé début 2021 avec la soutenance d’une thèse.
À l’échelle européenne, dans le consortium monté pour le programme Nature4Cities 2016-2021, Plante & Cité a constitué l’interface idéale entre la recherche et les acteurs de terrain. Une traduction concrète : le catalogue des 80 solutions fondées sur la nature.
Le rapport d’activité est téléchargeable ici. Le site fournit un accès gratuit aux divers guides et programmes.
Planifier, aménager, gérer
Pour l’année à venir, les axes de travail s’orientent autour de trois verbes.
Planifier, par exemple, en appui à la brochure récente « Végétal et planification ».
Aménager comme en témoignent les projets en cours Reper 2018-2021 (revêtements perméables) et Dessert 2020-2024 (désimperméabilisation des sols urbains et services écosystémiques, résilience des territoires) ; une thèse entamée en 2021 s’inscrit dans ce programme.
Gérer, enfin, en appui de la gestion écologique du végétal urbain et de la démarche EcoJardin.
Bonne nouvelle : les journées techniques reprennent en septembre (programme complet dans une prochaine édition numérique).
Et la collection annuelle Esperluette s’enrichira en septembre d’une brochure, « Nature en ville et santé ». La livraison de 2022 sera consacrée à la foresterie urbaine.
L’assemblée élective a reconduit la ville d’Angers à la présidence du conseil d’administration. En parallèle, tous les administrateurs du bureau ont été réélus.
*INH (Institut national d’horticulture et de paysage) : désormais incorporé dans Agrocampus Ouest au sein de l’institut Agro.