Végétal et santé À la découverte des jardins thérapeutiques

Les jardins thérapeutiques étaient présents en maquette, réalisée avec l’aide de Romane Glotain, mais explicitée et argumentée tout au long du Salon par des élèves du lycée Angers-Le Fresne. ©O.Maillard
Les jardins thérapeutiques étaient présents en maquette, réalisée avec l’aide de Romane Glotain, mais explicitée et argumentée tout au long du Salon par des élèves du lycée Angers-Le Fresne. ©O.Maillard

La conférence de Romane Glotain le 15 septembre au Salon du végétal a mis en exergue la diversité des jardins thérapeutiques français. Formée à l’horticulture et fondatrice de l’association Le Jardin des maux’passants, la jeune femme insiste sur le rôle clé du végétal dans ces espaces de soins.

C’est au centre du Grand Palais du parc des expositions d’Angers (49), dans l’espace Cœur végétal, que Romane Glotain a partagé ses connaissances avec un public venu nombreux. Originaire de Loire-Atlantique, la jeune femme s’intéresse aux jardins thérapeutiques depuis une dizaine d’années. Après avoir complété sa formation horticole par un cursus d’animatrice auprès de publics vulnérables, elle a créé en 2020 « Le Jardin des maux’passants ». Avec cette association, elle entend promouvoir les jardins thérapeutiques, en particulier auprès des professionnels du végétal et de la santé.

Intégrer toutes les strates du végétal

La conception d’un jardin à visée thérapeutique répond à différents critères de sécurité, d’accessibilité, de conception, etc. Mais quand il s’agit de son aménagement, « il est essentiel d’intégrer toutes les strates végétales, de l’arbre aux herbacées en passant par les arbustes. De cette manière, on multiplie les choses à voir, toucher, sentir et donc, pour le patient, les occasions de concentrer son attention » a expliqué Romane Glotain, avant de donner quelques repères sur les bienfaits induits par la couleur des végétaux. « Le bleu, le vert, le blanc vont apporter une sensation de détente et donc faire baisser le stress et l’anxiété. Le rouge, le jaune, l’orange ont plutôt tendance à stimuler. »

Bien conçu, le jardin thérapeutique ouvre donc aux horticulteurs et pépiniéristes l’occasion de valoriser leur savoir-faire, leurs produits et leurs services.

« Il est essentiel d’intégrer toutes les strates végétales, de l’arbre aux herbacées en passant par les arbustes. De cette manière, on multiplie les choses à voir, toucher, sentir et donc, pour le patient, les occasions de concentrer son attention », a expliqué Romane Glotain.© O. Maillard

Une grande diversité de jardins thérapeutiques

L’an dernier, pour enrichir ses connaissances et promouvoir le jardin à but thérapeutique, Romane Glotain a réalisé un tour de France à vélo et en train.
Partie de Saint-Herblain (44), elle a visité 43 sites au total (1). Des jardins aménagés au sein d’hôpitaux comme le jardin des Mélisses à Saint-Étienne (42) ou le jardin du CHS Georges-Mazurel à La Roche-sur-Yon (85), mais aussi dans l’enceinte d’une prison comme à Tulle (19). Les jardins peuvent être gérés par des associations, telle Les Petits Pois, comme à Balma (31), qui accueille principalement des femmes atteintes de troubles alimentaires.

Le jardin, support de l’hortithérapie

Le jardin thérapeutique permet de développer l’hortithérapie. « Il s’agit d’une pratique non médicamenteuse, complémentaire aux soins médicaux », précise Romane Glotain. Dans cette approche, le végétal sert de support. Son entretien ou sa contemplation « permet de prendre soin de soi ».

Anne Mabire

(1) Carte de France et liste de ces jardins sur le site de l’association en rubrique « Projet : tour de France à vélo des jardins thérapeutiques ».

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