Salon horticole allemand IPM Essen : une édition à mi-parcours, en juin

Comme nombre de manifestations professionnelles, le grand Salon mondial de l’horticulture allemand n’avait pas pu ouvrir ses portes en 2021 et en 2022 à cause de la situation sanitaire internationale (lire ici : «IPM Essen reporté pour la seconde fois !»). Pour « raccourcir l’attente jusqu’en janvier 2023 » et ainsi maintenir le contact, les organisateurs d’IPM Essen misent sur de nombreux avis positifs et ont décidé de tenter, cette année, un événement intermédiaire. Les 13 et 14 juin prochains, ils proposent une édition « estivale ». Celle-ci se tiendra à l’intérieur du parc d’expositions habituel Messe Essen, mais aussi – et c’est nouveau – au cœur du grand et célèbre Grugapark, pour une nocturne le premier soir en centre-ville. 170 firmes du secteur auraient déjà confirmé leur participation.

Le secteur vert a besoin de nouvelles sources d’inspiration

Nombre d’associations professionnelles sont intéressées pour profiter d’IPM « estival » avec un mélange de conférences, d’ateliers, de congrès… Une journée des fleurs coupées, un atelier dédié aux plantes en pots, un événement sur les cimetières (qui tiennent une place importante dans la filière horticole en Allemagne) sont pressentis.

Quant à la nocturne, elle offrira un concert « dans une atmosphère relax, au milieu de la verdure. Un temps fort pour dire merci au secteur horticole, aux exposants, aux partenaires ». Exit donc les rendez-vous virtuels et autres distanciels, place aux « opportunités d’échanges personnels » dans la vraie vie. Les organisateurs d’IPM ajoutent tenir compte « de la sensibilisation croissante aux sujets qui touchent à l’environnement et du désir manifeste pour un style de vie plus durable incluant une demande plus forte en plantes et fleurs. Nous devons être capables d’inspirer nos consommateurs de demain et favoriser les incitations d’achat. Le secteur vert a besoin de nouvelles sources d’inspiration ». Pour réussir ce projet, un bouquet d’offres sera proposé aux exposants « pour participer sans trop d’efforts », avec des stands de 9 à 15 m².

L’espace découvertes et ses concepts de vente

Un espace de démonstration simple, sur le modèle du Centre de découvertes habituel (dédié aux tendances produits), sera proposé. Cet espace a fait ses preuves à IPM en version hivernale depuis plusieurs années, pour la mise en avant des tendances et concepts marketing, des nouveautés surprenantes, de quelques projets scientifiques ou futuristes.

Les exposants volontaires peuvent choisir l’option de confier leurs plantes et produits à des « stylistes verts » et au « directeur créatif » Romeo Sommers, qui précise : « La clé du succès réside dans la mise en scène. Nous combinons des produits individuels de manière à ce qu’en fin de compte ils aboutissent à un concept de vente cohérent et complet. Ce faisant, nous captons les humeurs, les modes de vie et les tendances. »

Des visites guidées et des conférences dans un « Speakers’ Corner » sont également prévues, invitant les visiteurs à échanger avec des experts. De plus, cet espace sera numérisé.

Un format hybride, moins international ?

À noter : les rendez-vous internationaux FlowerTrials mobilisaient déjà les professionnels européens (les exposants obtenteurs et distributeurs, ainsi que les producteurs de plantes florales) dans de nombreux sites aux Pays-Bas et en Allemagne de l’Ouest. En 2022, ces FlowerTrials sont annoncés du 14 au 17 juin.

La même semaine se tient déjà le Salon néerlandais des technologies horticoles GreenTech, à Amsterdam, du 14 au 16 juin.

Ainsi IPM « estival » va soit ajouter une étape supplémentaire au parcours ouest-européen préexistant, soit télescoper les FlowerTrials et GreenTech en dispersant les visiteurs potentiels qui ne pourront pas faire le tour complet. À moins qu’il ne trouve une place pour un événement plus germanique, un mélange de soirée conviviale comme le tentait le Salon du végétal français à Nantes (44) associé à des stands très simples optés par les organisateurs belges du Salon Florall.

Odile Maillard