Pépinière spécialisée Le Prieuré continue d’innover pour les toitures végétalisées
Le spécialiste de la toiture végétale a fait découvrir ses installations aux entrepreneurs du bâtiment, le 17 septembre dernier. L’occasion de montrer les dernières innovations.
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Quand deux mondes se rencontrent, les conversations vont bon train ! Le 17 septembre dernier, une quinzaine de membres d’Envirobat Centre-Val de Loire* ont visité la pépinière du Prieuré, producteur de bacs et de tapis végétalisés pour toitures et façades. L’occasion de discussions entre des promoteurs comme Exia ou des aménageurs de la ville de Tours et les chefs de culture.
Au cœur du village de Moisy (41), 350 habitants, dans le nord du département, juste derrière l’église, se cache une exploitation de 310 ha, dont 40 ha de pépinière. Parti de la ferme familiale, Raphaël Lamé, gérant, a diversifié les productions céréalières avec des vivaces afin de développer les toitures végétalisées il y a trente ans ! Depuis, la ferme est devenue une entreprise leader dans son secteur, avec 60 salariés, une filiale en Espagne, un partenaire au Canada et des clients européens.
Un tapis de verdure
Le Prieuré est parti d’un tapis précultivé, avec majoritairement du sédum et des vivaces, puis a développé un bac végétalisé et a embauché des équipes de pose. « L’Hydropack est simple à poser à et à déposer, explique Pierrick Le Carval, responsable commercial. Il permet de s’affranchir de la période délicate de l’enracinement et, sur la toiture, de la zone stérile gravillonnaire en périphérie. » Le bac est composé de quatre couches : le végétal, le substrat, un filtre et des billes d’argile ou de pouzzolane pour le drainage.
Pour produire ces bacs ou ces tapis, l’entreprise dispose de 40 ha de pépinière et de tunnels pour la production de boutures et de mini-bottes. Tout est automatisé !
Un robot prend un bac, le dépose sur une ligne de production, injecte quelques billes d’argile, place le filtre, ajoute du substrat et les graines de sédum.
Les palettes de bacs sont transportées grâce à une machine avec huit roues alignées, créée sur mesure. Les bacs sont ensuite déposés au sol et arrosés. Ils sont prêts à être commercialisés trois et huit mois après la mise en place, selon la saison.
« Au mois de mai, entre 60 et 65 camions, remplis de vingt-quatre palettes, partent chaque jour », indique Vincent Gaullier, directeur de production.
Gérer les eaux pluviales
Face à l’engouement pour la gestion des eaux pluviales, devenue une préoccupation majeure des collectivités, les équipes du Prieuré ont fait évoluer ce bac afin de retenir l’eau. En plus de l’effet paysager et isolant, le bac Oasis permet de stocker jusqu’à 52 l d’eau de pluie par mètre carré et d’alimenter les plantes par capillarité avec une mèche.
Un débit de fuite régulier, avec un flotteur, permet de vidanger le bac en cas de saturation.
Ce bac est très plébiscité par les aménageurs qui y voient une solution pour stocker les eaux pluviales, sans empiéter sur le foncier.
Après l’eau, le photovoltaïque
Sur les toits, en plus de la biodiversité, il y a désormais la production d’énergie renouvelable. Très en vogue, le photovoltaïque s’allie aussi avec les toitures végétalisées. Le Prieuré a mis au point des fixations sur son bac et un système de lestage avec le substrat.
Les électriciens viennent poser les panneaux sur les rails, puis les jardiniers installent la végétation autour, et à 20 cm en dessous. « Sur nos premiers retours d’expérience, les panneaux produisent 10 % supplémentaires qu’un panneau installé sur un toit, en raison de l’excès de chaleur en été », ajoute le responsable commercial.
Une grande créativité
La maîtrise du végétal, de la gestion de l’eau et la production d’énergie permet des prouesses techniques et créatives.
Le pépiniériste a par exemple équipé le dôme du Colisée, un complexe culturel et sportif à Chartres (28), d’un toit végétalisé sur une pente de 45 %, avec 21 cm de substrat !
Les bacs « Oasis tree » ont été utilisés pour un aménagement paysager de l’immeuble de bureaux « Le Biotop » à Lille (59), avec 140 arbres répartis sur neuf niveaux !
Enfin, la solution « bio-solaire » a équipé le village des athlètes à Saint-Denis (93) lors des jeux Olympiques cet été. Une belle récompense après trente ans d’innovations !
*Centre de ressources sur la qualité environnementale du bâti.
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