Phytosanitaires La dernière étape de la loi Labbé réjouit les entreprises du paysage
Les produits chimiques de synthèse sont désormais interdits d’usage par les professionnels chez les particuliers et dans les lieux privés. Loin de s’en inquiéter, l’Unep explique avoir anticipé cette décision attendue et communique auprès du grand public.
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Le 1er juillet 2022 marque une nouvelle échéance dans la mise en place progressive de la loi Labbé : après les collectivités en 2017 et les particuliers en 2019, l’interdiction de l’utilisation des produits phytosanitaires de synthèse s’étend aux professionnels pour l’ensemble des habitations et des lieux à usage collectif ou fréquentés par le public.
Désormais, les professionnels ne peuvent plus utiliser de produits phytopharmaceutiques ou pesticides autres que des produits de biocontrôle :
- chez les particuliers ;
- dans tous les lieux privés : copropriétés, résidences hôtelières, campings, jardins familiaux, parcs d’attractions, zones commerciales et parkings, lieux de travail, établissements d’enseignement et de santé ;
- et au sein d’infrastructures publiques non concernées jusqu’à maintenant, comme les cimetières et la majorité des terrains sportifs.
L’Unep (Union nationale des entrepreneurs du paysage) s’est dite « prête à accompagner » cette évolution et les nouvelles habitudes à prendre qu’elle implique.
Plus de végétation spontanée dans les jardins
Pour l’Unep, cette nouvelle étape va avoir « des conséquences sur l’aspect des jardins : ils seront plus naturels tout en étant toujours aussi esthétiques. En bannissant les produits phyto, les propriétaires d’espaces verts verront ainsi revenir de la végétation spontanée, comme des orchidées, et feront le bonheur d’une faune plus importante, notamment les oiseaux et insectes pollinisateurs qui sont à protéger. Ils réduiront également les effets négatifs sur leur santé et sur celles de leurs sols ».
Mais l’union note aussi que si, « en 2019, 95 % des Français déclaraient être prêts à utiliser des produits plus respectueux de l’environnement dans leur jardin, trois ans plus tard, en 2022, ils ne sont plus que 80 % à l’avoir fait ou à vouloir le faire. Cette baisse des bonnes volontés questionne : est-ce la faute à des retours d’expérience peu concluants de techniques alternatives mises en place en autonomie ? »
Estimant qu’entretenir un jardin sans produits phytosanitaires demande d’y passer plus de temps et d’avoir de nouvelles connaissances, en particulier concernant les techniques alternatives, l’Unep a lancé une campagne « Zéro phyto, on respire à nouveau », qui vise à sensibiliser le grand public aux bénéfices apportés par l’abandon des produits phyto et à quelques bonnes pratiques au jardin.
Pascal FayollePour accéder à l'ensembles nos offres :