Pays de la Loire Les producteurs de poinsettia fin prêts

Le 12 décembre, journée nationale et internationale du poinsettia, arrive à grands pas. Mais sans attendre ce point d’orgue et les fêtes de Noël, les producteurs sont d’ores et déjà sur le pont.

« Nos premiers rolls sont partis cette semaine », a d’ailleurs confirmé le 5 novembre Florent Besnard, producteur à La Flèche (Sarthe), en accueillant ses collègues du club BHR dédié au poinsettia.

Actif depuis plusieurs années, ce groupe réunit sept entreprises. « Elles se rencontrent au minimum une fois par an », précise Maud Dubois, conseillère plantes en pot, soit au siège du Bureau horticole régional (BHR) soit – comme cette année – chez l’un des membres du club. »

Échanger entre pairs

Ces rencontres sur le terrain permettent de voir les cultures, nourrissent les échanges techniques mais donnent aussi l’occasion de mieux connaître l’entreprise et ceux qui y travaillent.
« Ici, témoigne Florent Besnard, nous avons cette année 155 000 pieds de poinsettia en production. Leur mise en culture a débuté fin juillet (soit semaine 30) et nous avons fini mi-octobre, en semaine 41. »

Repères techniques

Spécialisée de longue date dans cette production, l’EARL Besnard travaille essentiellement des variétés à bractée rouge et une large gamme de pots, du diamètre 6 au diamètre 25. En sachant qu’il y a cette année dans ses serres 70 000 pots de 15 cm, 20 000 de 12 cm et 10 000 de 10 cm.
« Pour produire un poinsettia, il faut quatorze semaines », rappelle-t-il, avant de partager quelques repères techniques : « Nous travaillons en production biologique intégrée (PBI) et faisons au minimum deux distançages, trois si nous avons la place. »
Nécessaire à la conduite du poinsettia, le chauffage a été mis en route le 20 août. « Jusqu’au 15 octobre, nous avons maintenu la température à 18 °C. Depuis, nous avons baissé de un degré. »

Bon démarrage des ventes

Associé à Noël, « le poinsettia est typiquement un produit saisonnalisé », relève Maud Dubois. Sa commercialisation, amorcée début novembre quelle que soit la région, va aller crescendo avec un pic de trois semaines à partir du 20 novembre. Pour l’heure, la situation se présente plutôt bien. « Tout ce qui est dans les serres est réservé et certaines demandes n’ont pas pu être satisfaites. » De quoi réjouir les producteurs.
Qui plus est quand on sait « que le poinsettia est une culture sur laquelle la différence entre un produit français et un produit hollandais se voit », rappelle Maud Dubois. À l’avantage du premier, faut-il le rappeler.