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Webinaire Arexhor Pays de la Loire Ravageurs et auxiliaires : le point sur les plantes de services

Sur poinsettia, certains producteurs utilisent ou ont utilisé l’aubergine comme plante-piège. ©A.Mabire

Le 23 novembre, dans le cadre d’un webinaire, l’Arexhor Pays de la Loire a démontré tout l’intérêt de ces plantes. Plusieurs entreprises, engagées dans cette démarche de protection des cultures, ont apporté leur témoignage.

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À quoi sert une plante de services ? Que contrôle-t-elle ? Comment s’en sert-on ? Et quelles sont ses limites ?
C’est par des questions simples et avec un réel souci pédagogique que l’Arexhor Pays de la Loire a ouvert la seconde session de son webinaire du 23 novembre. La première – qui s’était tenue dans la matinée – avait été consacrée à la thigmomorphogenèse*.

Un objectif de contrôle

Le vocable « plante de services » recouvre différentes réalités. C’est le premier point souligné dans ce webinaire. Derrière, on trouve en particulier « des plantes qui contrôlent les ravageurs et d’autres qui contrôlent les auxiliaires », a expliqué Alain Ferré, directeur technique de l’Arexhor Pays de la Loire. Concernant le volet plus précis du contrôle des ravageurs, il faut encore distinguer les plantes répulsives des plantes-pièges. Les premières sont placées dans la culture, les secondes, à l’extérieur.

Focus sur les plantes-pièges

Face à un champ d’expérimentations très vaste, l’Arexhor Pays de la Loire s’est pour l’essentiel concentré sur les plantes-pièges. Avec en particulier un premier système « aubergine contre aleurodes des serres et du tabac » et un second : Bergenia cordifolia contre otiorhynque. Probants, ces essais sont aujourd’hui relayés et mis en œuvre dans les entreprises horticoles. C’est le cas par exemple des pépinières Végétal 85 qui utilisent Bergenia cordifolia depuis cinq ans et dont le témoignage avait été intégré – sous forme de vidéo – dans le déroulé du webinaire. De son côté, l’Arexhor poursuit d’autres expérimentations. Aux Ponts-de-Cé (49), dans sa station expérimentale, un travail est en cours contre Duponchelia sur cyclamen, un autre visant à lutter contre Thrips sur hortensia a débutré cette année.

Au service des ravageurs

Simple, efficace, moins coûteuse ! Malgré tous ces atouts, la solution des plantes-pièges n’est pas toujours possible. « C’est le cas quand on ne trouve pas de plante plus sensible que la culture ou quand le ravageur ne peut pas se déplacer », confirme Alain Ferré. Dans ce type de situations, d’autres plantes de services sont mises à contribution. Des plantes fleuries mais aussi des plantes anémophiles, toutes deux capables de faire venir les auxiliaires sur le ravageur. « Ces systèmes sont plus contraignants puisqu’il faut que la plante soit fleurie et que l’auxiliaire soit présent dans l’environnement », souligne-t-il.

Des démarches d’entreprise

Cette difficulté n’a pas empêché les producteurs de s’emparer de cette technique. À La Séguinière (49), la SARL L’Étang-Neuf utilise depuis plusieurs années la potentille dans ses cultures de chrysanthèmes. Une démarche également mise en place, plus récemment, par les Pépinières La Forêt, aux Sorinières (44).

Anne Mabire

*L’ensemble de ces échanges peut être réécouté sur la chaîne YouTube de l’Astredhor.

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