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Projet Di’light Des effets variés de la lumière diffuse en cultures sous abri

Des expérimentations sur la lumière diffuse sous abri ont été menées à la station du Ratho. ©Astredhor

Au vu des tests déjà menés depuis quelque temps, cette lumière semble pertinente pour des espèces comme la tomate, les résultats sur les plantes horticoles compactes semblent plus nuancés.

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Un projet mené en partie par l’institut technique horticole Astredhor s’est penché sur la lumière naturelle diffuse, notamment pour améliorer la culture sous abri de plantes horticoles et maraîchères.
Des premiers résultats ont été présentés lors d’un webinaire le 26 novembre dernier*.

Des recherches aux Pays-Bas semblent montrer un avantage à la lumière diffuse en production sous abri pour certaines cultures. Des expérimentations ont été menées par Astredhor et le Sérail entre 2019 et 2021 dans le cadre du projet Di’light, financé par FranceAgriMer. Il visait à étudier l’intérêt agronomique et économique de cette lumière et à déterminer quel type de dispositif est le plus pertinent selon les cultures.

Pourquoi diffuser la lumière sous serre ?

La diffusion de la lumière a plusieurs avantages. Elle entraîne :
- une meilleure répartition de la lumière dans la serre et dans les cultures ;
- une lumière plus homogène dans le temps ;
- une augmentation de la photosynthèse ;
- une réduction de la photo-inhibition et des brûlures (donc possibilité de cultiver des plantes d’ombre avec plus de lumière sans dommage pour elles) ;
- une température foliaire plus homogène…

Mais ces caractéristiques se traduisent-elles par une meilleure tenue des plantes et/ou un meilleur rendement ? Quel choix technique opérer pour maximiser les résultats : faut-il préférer des plastiques ou des verres diffusants ? ou plutôt un mélange de transparent et diffusant ? Le projet Di’light a tenté d’apporter des éléments de réponse à ces questions.

En horticulture, de fortes différences selon les cultures

Les expérimentations menées par le Sérail en maraîchage montrent un effet des films diffusants sur des cultures hautes palissées. Des gains de rendement ont été constatés pour les tomates lors des deux années de tests.
En revanche, il y avait une perte de précocité et de rendement sur les cultures basses hivernales comme les laitues.

En horticulture, des tests ont été effectués pour les cultures de printemps et les chrysanthèmes de Toussaint. L’effet de la lumière diffuse dépend des taxons, et même parfois des variétés. Une hypothèse avancée par la station technique : la couverture diffusante aura plus d’effet dans les régions ensoleillées et pour les productions qui ont une durée de vie plus longue. « Or, en horticulture, les cultures s’étalent plutôt sur trois ou quatre mois. Ce n’est peut-être pas suffisant pour faire ressortir des effets intéressants pour la lumière diffuse », avance Oscar Stapel, directeur de la station Astredhor Stepp.

Léna Hespel

*Replay à retrouver sur la chaine YouTube d’Astredhor

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