PBI La FNPHP travaille l’acceptabilité des défauts mineurs

#nosplantes - Une campagne de la FNPHP et des producteurs français des végétaux d’ornement.
#nosplantes - Une campagne de la FNPHP et des producteurs français des végétaux d’ornement.

Traiter moins, c’est bien, c’est une attente forte des consommateurs. Qui, en échange, doivent accepter la présence de quelques anomalies d’ordre esthétique. Tel est le message véhiculé par une campagne de communication via les réseaux sociaux.

Dans le cadre du plan Ecophyto 2, la Fédération des producteurs de l’horticulture et des pépinières (FNPHP) a lancé une campagne de communication participative, « Les producteurs français des végétaux d’ornement », assortie du hashtag #nosplantes. Objectif : leur donner la parole, mesurer et augmenter l’acceptation par les consommateurs de défauts sur les végétaux d’ornement, cultivés en réduisant l’utilisation de produits phytopharmaceutiques.

La fédération rappelle que la profession compte quelque 3 000 producteurs en France pour 18 000 emplois, autant d’acteurs invités à faire entendre leur voix en se rassemblant sous un nom commun tout en signant un engagement de conduite raisonnée, plus respectueuse de l’environnement.

La campagne numérique et la création du hashtag permettent de valoriser les engagements pour de meilleures pratiques, en particulier la protection biologique intégrée (PBI). Mais cette dernière implique « des seuils de présence des ravageurs ou de leurs conséquences, et aussi la diminution de la lutte contre des insectes ou des maladies ayant un faible impact sur les plantes ».

Moins de phytos, plus de naturel !

« Tout le monde sait qu’il est nécessaire de diminuer l’utilisation des produits phytosanitaires… alors pourquoi une telle communication ? » poursuit la FNPHP. Parce que les plantes qui « ont été conduites de façon raisonnée sont régulièrement refusées par l’aval de la filière car présentant des atteintes d’insectes ou de maladies. Un puceron sur une feuille, une tache ou un trou restent, en effet, pour la plupart des jardiniers amateurs, annonciateurs de la mauvaise santé future du jardin ».

Il faut donc changer le regard des consommateurs, et ce sera le rôle de la campagne lancée. « Dans une société de plus en plus consciente de la nécessité d’aller vers une agriculture durable, il est possible et même urgent d’expliquer que les plantes ne sont pas des objets aseptisés mais des êtres vivants, porteurs de biodiversité. Au travers d’exemples précis, nous les rassurerons et leur montrerons qu’en augmentant leur tolérance aux défauts esthétiques et en choisissant des plantes élevées avec moins de phytosanitaires, ils peuvent être responsables jusque dans leur jardin. »

La campagne lancée sur le Web est ouverte à tous les producteurs ainsi qu’aux autres acteurs de la filière sensibles au sujet. La distribution a intérêt à participer, car le message la concerne aussi. Unkit de communication avec fiche explicative et vidéos est disponibleà cette fin sur Internet.

La FNPHP a aussi créé un bulletin de liaison pour les entreprises de production afin de faciliter la communication avec les acheteurs. En leur permettant d’indiquer les défauts visibles sur les plantes, d’en expliquer l’origine et de détailler la manière dont celles-ci ont été cultivées, cela peut agir comme un « laissez-passer » et rendre possible la vente de végétaux présentant des défauts esthétiques. Ce support est en phase de test, en partenariat avec des jardineries volontaires.

Pascal Fayolle
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