L’initiative est sans précédent : neuf organisations européennes(1), représentant tous les maillons et les sous-secteurs de la filière fleurs et plantes vivantes dans l’Union Européenne(2), ont uni leurs forces. Elles implorent la Commission européenne d’activer, dès que possible, des mesures de soutien – extraordinaires, temporaires mais urgentes - dans toute l’UE afin d’aider le secteur à survivre suite à l’impact brutal de la crise due au COVID-19.
Selon les premières estimations, la demande globale de fleurs et de plantes vivantes a diminué de 80 % dans l’UE après la fermeture immédiate des magasins spécialisés jugés « non essentiels » dans la plupart des pays européens.
Avec un effet domino massif, ces mesures ont placé toutes les entreprises, tous les chaînons des fleurs et plantes vivantes dans une position extrêmement vulnérable : la saison de pointe venait d’arriver, au cours de laquelle 50 à 80 % de son chiffre d’affaires annuel sont généralement réalisés.
Dans une lettre commune adressée le vendredi 10 avril à Janusz Wojciechowski, commissaire européen à l’Agriculture et au Développement Rural, les organisations signataires « appellent à :
•Des mesures de soutien urgentes et temporaires, extraordinaires et sur mesure, sont prises par l’UE pour aider les producteurs et tous les opérateurs du secteur dans toute l’UE à survivre à la crise jusqu’à ce que l’activité puisse redémarrer ;
•Un signal fort et concret de la Commission européenne indiquant que les fleurs et les plantes vivantes sont importantes et contribuent sensiblement au bien-être et à la qualité de vie des citoyens européens, ainsi qu’aux efforts d’atténuation du changement climatique et à la protection de la biodiversité ;
•Et une reconnaissance claire, au niveau de l’UE, du fait qu’investir maintenant dans ce secteur pour l’aider à se maintenir à flot évitera de nouveaux effets durables et irrémédiables sur l’activité économique et l’emploi remarquablement créés et soutenus par le large éventail d’opérateurs de ce secteur pendant des décennies sans aucune intervention ou soutien de l’UE ».
«Des circonstances extraordinaires exigent des mesures extraordinaires. Ce secteur est un secteur économique remarquablement sain et performant qui apporte joie, couleur, espoir, nature et bien-être à tous les citoyens dans l’UE et au-delà. Ne pas le soutenir maintenant, alors qu’il est confronté à un effondrement dramatique dans toute l’UE, serait un échec majeur et irrémédiable de la part de l’UE. Nous appelons la Commission européenne à faire tout son possible pour agir rapidement et de manière pragmatique et aider ce secteur à survivre jusqu’à ce que les conditions adéquates soient à nouveau réunies pour qu’il puisse reprendre ses activités essentielles. « ont exhorté les signataires, tous s’exprimant d’une seule et même voix.
Les signataires de la lettre : AREFLH, ELCA, ENA, VAL’HOR, ANTHOS, CIOPORA, FLEUROSELECT, UNION FLEURS, VBN.
(1) AREFLH : Assemblée des régions horticoles européennes ; ELCA : Association européenne des entrepreneurs paysagistes ; ENA : Association européenne des pépiniéristes ; VAL’HOR : Organisation interprofessionnelle française de l’horticulture ornementale (producteurs, pépiniéristes, semenciers, jardineries, grossistes, fleuristes, agro-shops, les entrepreneurs et architectes paysagistes ; ANTHOS : Association royale du commerce des bulbes à fleurs ; CIOPORA : Association internationale des obtenteurs de variétés horticoles de reproduction asexuée ; FLEUROSELECT : Association internationale des obtenteurs, producteurs et distributeurs de matériel de multiplication de plantes ornementales ; UNION FLEURS : Association internationale du commerce des fleurs ; VBN : Association des criées florales néerlandaises.
(2) A elles neuf, elles représentant des milliers d’entreprises dans toute l’UE, dont elles estiment la valeur totale du marché est estimée à 48 milliards d’euros et emploient 760 000 personnes