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Phytos Cuivre : des conditions d’usage renforcées

Les conditions d’utilisation des produits phytopharmaceutiques à base de cuivre sont renforcées. Dans son analyse, l’Anses souligne l’existence limitée d’alternatives sur les usages majeurs, comme celui de la tavelure du pommier (Venturia inaequalis).

L’usage des produits à base de cuivre - réautorisés en juillet par l’Anses - s’accompagne d’exigences accrues en vue de protéger les applicateurs et de limiter les transferts dans l’environnement.

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Suite à la ré-approbation européenne du cuivre en 2018 (1), l’Anses a évalué les demandes d’autorisation de mise sur le marché (AMM) de 34 produits pour la France. Elle a délivré - en juillet 2025 - des autorisations de mise sur le marché couvrant l’essentiel des usages des produits à base d’hydroxyde, d’oxychlorure, de sulfate tribasique et de bouillie bordelaise.

Ces substances restent autorisées mais avec des exigences accrues :
. mesures de protection des applicateurs ;
. restrictions pour limiter les transferts vers les sols et les eaux ;
. et, selon les produits, demandes de données complémentaires (oiseaux, mammifères).

Des alternatives, ou pas…

Des refus d’usages ont été prononcés lors de non-conformités avec les exigences légales, sur les niveaux de résidus par exemple, ou lorsque « les données disponibles ne permettent pas d'exclure un risque d'effet nocif pour les travailleurs, aux conditions d'emploi revendiquées ».

Parce qu’ils contiennent une substance active « candidate à la substitution », tous les produits cupriques doivent faire l’objet d’une évaluation comparative pour chaque usage dans le cadre du réexamen des demandes d’AMM.

Un usage peut être interdit s’il existe des alternatives plus sûres à efficacité similaire. Cette évaluation a conclu à une substitution possible pour le mildiou de la tomate sous abri, toutes filières confondues.

Pour trois autres cultures majeures (vigne, pommier, pomme de terre en bio), dans le périmètre de l’étude de l’Anses, l’agence souligne la dépendance persistante au cuivre et la disponibilité encore limitée d’alternatives.

Son analyse socio-économique recommande d’explorer des approches agronomiques plus systémiques, plutôt qu’une approche « alternative par alternative ».

(1) Règlement d’exécution (UE) 2018/1981 de la Commission européenne, adopté le 13 décembre 2018. Cette ré-approbation est entrée en vigueur le 1er janvier 2019 et est valable jusqu’au 31 décembre 2025.

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