Flormart Le secteur horticole italien dans le vert

Le salon italien Flormart* s’est tenu du 20 au 22 septembre à Padoue, près de Venise. Focalisée plutôt sur les gros arbres, cette manifestation est bien plus restreinte qu’il y a quelques années. Mais « il reste un incontournable dans le pays. Il est bien identifié par les pépiniéristes italiens », selon un exposant français.

Si la première journée était très calme, faisant craindre une édition en demi-teinte, la seconde a accueilli plus de monde, avec à nouveau du calme le dernier jour. « Nous n’avons pas eu autant de contacts que d’habitude, mais ce n’est pas la faute du salon, mieux organisé que l’année dernière », témoigne l’un des 200 exposants. Le marché est plus tranquille... un effet post-Covid et post-confinement. De l’avis de quelques producteurs, le marché est un peu tendu : les acheteurs ont repris la main, notamment sur les prix.

S’ouvrir à l’international

Depuis quelques années, le salon essaie de se diversifier et d’accueillir des profils plus variés, notamment dans le paysage ou la recherche. C’est d’ailleurs le secteur du paysage qui semble en devenir le moteur. Flormart essaie aussi de s’ouvrir, en invitant des acheteurs et journalistes étrangers. D’après les organisateurs, plus de 150 acheteurs internationaux étaient présents à cette édition. De nombreuses conférences bénéficiaient d’ailleurs d’une traduction en anglais. Mais cette expansion reste difficile, surtout dans le contexte actuel. « Le show n’est pas aussi gros qu’il devrait l’être », estimait le président de l’ANVE, l’association italienne des exportateurs de produits de pépinières, à destination d'acheteurs étrangers lors d’une visite.

Le salon est par ailleurs concomitant avec un projet de loi en Italie qui vise à promouvoir la production horticole italienne, et son export. Pour Patrizio Giacomo La Pietra, sous-secrétaire d'État italien pour l’agriculture, la souveraineté alimentaire et les forêts, « Flormart est l'occasion la plus appropriée d’affirmer avec force que le moment est venu pour la floriculture de cesser d'être la Cendrillon de l'agriculture italienne ». En 2022, l’Italie a connu une augmentation du chiffre d’affaires du secteur d’environ 3 milliards d’euros, soit 15 % de la quantité totale produite au sein de l’Union européenne.

L’Italie est l’un des partenaires principaux de la France. C’est le troisième fournisseur de végétaux, après les Pays-Bas et la Belgique. Et, pour l’Italie, la France est la deuxième destination pour l’exportation.

La volonté d’augmenter l’exportation montre aussi des tendances contradictoires : promouvoir le « Made in Italy » à l’international peut sembler éloigné de la volonté de relocalisation et de production plus locale !