Édition 2024 Salon du végétal : un rythme moins rapide, mais un souffle retrouvé
Le salon angevin, qui a fermé ses portes hier, a perdu en taille mais regagné en dynamique. Le millésime 2024 s’est avéré convivial et riche en temps forts…
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Avec un peu moins de 300 exposants et trois halls occupés dans le parc des expositions d’Angers (49), le Salon du végétal 2024 a été, comme prévu, plus ramassé que par le passé. L’affluence n’y est plus aussi intense non plus, mais, à son échelle, le rendez-vous devenu bisannuel a plutôt bien rempli sa mission. Grâce à l’alternance avec Paysalia, la filière s’est bien organisée désormais pour proposer deux rendez-vous importants calés à distance idéale l’un de l’autre, le Salon du végétal les années paires, Paysalia les années impaires.
Retenir tout le positif
À Angers, dans l’ensemble, les exposants mettaient davantage en avant leur satisfaction de voir le rendez-vous de la filière retrouver de l’allant plutôt que certaines périodes de la journée au cours desquels les allées restaient assez clairsemées. Cet état d’esprit valait d’ailleurs aussi pour l’analyse de la santé des entreprises. Pour les pépinières et globalement le secteur tourné vers le paysage, tout se passe plutôt bien, les inquiétudes portant plus sur les capacités à fournir certaines gammes que sur le niveau des ventes. Les horticulteurs, qui ont vécu un printemps souvent tendu, ont la plupart du temps mis en avant la bonne tenue du marché au cours de l’été qui, sans rattraper les méventes d’avril et mai, ont atténué les craintes.
Quant au commerce, difficile de juger tant ses représentants ont été présents de manière plutôt disparate… On a pu, grâce à Roland Motte, auteur chaque année avec Pierre Hervet du Guide des consommateurs jardin, mettre un chiffre sur la baisse de la consommation ressentie au printemps. Selon l’institut Nielsen GFK, durant les cinq premiers mois de l’année, les chiffres sont les suivants : - 7 % en volume, - 6 % en valeur pour l’ensemble du marché. Le végétal fait à peine moins mal : - 6,6 % en volume, - 4,1 % en valeur… Ces données ont été dévoilées lors d’une conférence consacrée à l’avenir de la distribution du végétal, un sujet qui a occupé une large part du salon et sur lequel nous reviendrons.
Joyeux anniversaires !
Dans ce contexte, le très (trop ?) riche programme de conférences a largement rencontré son public. Que les formats soient courts ou longs, que les contenus soient techniques ou consacrés à l’état du commerce, voire à l’intelligence artificielle, la plupart des rendez-vous ont fait le plein et le public est ressorti satisfait.
Le palmarès du concours Innovert avait été dévoilé avant le salon (voir ici : Le palmarès Innovert 2024 est dévoilé), nous ne nous y attarderons pas. Mais l’un des autres temps forts du salon aura été la découverte du Cœur végétal, avec différents univers d’intérêt des végétaux mis en avant (dans une prochaine édition) et la maquette de la jardinerie du futur, imaginée en réunissant le travail prospectif d’une cinquantaine de professionnels de la filière, le tout orchestré et présenté par Manuel Rucar, tendanceur (Chlorosphère).
Ce travail collectif propose la création de grands espaces dédiés au marché du jardin dans lesquels le consommateur pourrait s’immerger afin de peaufiner son projet, tout en ayant des réponses à l’ensemble de ses questions. Là aussi, nous rentrerons dans les détails rapidement !
Il faut souligner enfin que cette édition aura été l’occasion pour un très grand nombre d’entreprises de fêter des anniversaires importants. Aux côtés du Lien horticole, pour qui le rendez-vous marquait le point d’orgue de la célébration de ses 60 ans (voir Le Lien horticole n° 1136 de juin dernier), lors de la soirée des exposants le mardi soir, pas moins de huit entreprises ont soufflé des bougies. Les pépinières Desmartis ont passé cette année le cap remarquable des 150 ans. La pépinière Stervinou a pour sapart soufflé ses 80 bougies. Ont suivi les pépinières Ripaud (70 ans), du Bocage (60, comme Le Lien), Kérisnel, Sapho et Ferme de Sainte-Marthe (50) et enfin les pépinières Javoy (40). De quoi accompagner le verdissement du cadre de vie de notre pays, ce qui, comme l’ont rappelé les représentants de ces entreprises dans une rapide allocution de chacun, reste plus que jamais d’actualité !
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