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TRAVAIL SOUS LE SOLEIL De nouvelles obligations pour l'employeur en cas de chaleur intense

En période de chaleur intense ou de canicule, il ne faut pas seulement penser arrosage des plantes, mais aussi protection de ses employés. Attention aux évolutions de réglementation.

Afin de protéger les salariés exposés aux températures élevées, un décret du 27 mai 2025 introduit de nouvelles mesures de prévention dans les activités professionnelles... à mettre en œuvre à partir de ce 1er juillet.

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Les métiers de la production, en particulier en extérieur ou sous abris non ou mal ventilés, les jardiniers et paysagistes… sont particulièrement concernés par les périodes de chaleur. Les canicules sont plus fréquentes et plus intenses, en particulier dans le sud de l’Hexagone, mais pas seulement.

Or les chefs d’entreprises et d’équipes doivent porter attention aux risques pour leurs personnels sur le terrain.

Pour mémoire, l'Institut national de recherche et de sécurité (INRS) a mis en ligne un dossier et des outils sur "Travail à la chaleur, ce qu’il faut retenir".

Le 4 juin 2025, la Direction de l'information légale et administrative (sous l'autorité du Premier ministre) affiche une mise à jour des recommandations.

Quelles nouvelles mesures de prévention ?

Il est annoncé explicitement : « Le décret du 27 mai 2025 énumère une liste de mesures que l'employeur doit prendre afin de lutter contre les épisodes de chaleur intense :
- utilisation de procédés de travail ne nécessitant pas d'exposition à la chaleur (ou nécessitant une exposition moindre) ;
- modification de l'aménagement et de l'agencement des lieux et postes de travail ;
- adaptation de l'organisation du travail (y compris les horaires) pour limiter la durée et l'intensité de l'exposition. » En se souvenant que des périodes de repos pouvaient déjà être prévues.

Ces dispositions s'appliquent dès ce 1er juillet 2025.

En l'absence d'eau courante, l'employeur doit assurer la mise à disposition d'au moins trois litres d'eau par jour et par travailleur. (© INRS)

Pour mémoire, restent valables :
- la mise en œuvre de moyens techniques pour réduire le rayonnement solaire sur les surfaces exposées, ou pour prévenir l'accumulation de chaleur dans les locaux (pare-soleil, ventilateurs, brumisateurs...) ;
- la mise à disposition accrue, autant que possible, d'eau potable fraîche pour le personnel. L'employeur doit également prévoir un moyen pour maintenir au frais l'eau destinée à la boisson à proximité des postes de travail. Attention : le décret ajoute qu'en l'absence d'eau courante, l'employeur doit assurer la mise à disposition d'au moins trois litres d'eau quotidiens par travailleur ;
- le choix d'équipements de travail appropriés permettant de maintenir une température corporelle stable ;
- la fourniture d'équipements de protection individuelle (EPI) permettant de limiter ou de compenser les effets des fortes températures ou de se protéger des effets des rayonnements solaires ;
- l’information et la formation adéquates des travailleurs sur, d'une part, la conduite à tenir en cas de forte chaleur et, d'autre part, sur l'utilisation correcte des équipements de travail et des EPI de manière à réduire leur exposition à la chaleur à un niveau « aussi bas qu'il est techniquement possible ».

Parmi les obligations... l’information et la formation adéquates des travailleurs... (© INRS)

Les fortes chaleurs dans le « DU »

Il s’agit de protéger les salariés contre les risques liés à la chaleur, tels que la dégradation des conditions de travail, les accidents, des pathologies telles que la fièvre, la migraine, les crampes, la déshydratation, les « coups de chaleur »...

Afin d'assurer la santé et la sécurité des salariés en cas de fortes chaleurs, l'employeur doit intégrer ce risque dans le document unique d'évaluation des risques professionnels (DUERP).

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