Visioconférence Phytos : prévenir les impacts sur la santé humaine
Le réseau Ecophyto Pays de la Loire a rassemblé ses partenaires le 29 septembre en visioconférence. Objectif : rappeler les enjeux mais aussi le cadre réglementaire de la prévention des risques liés à l’utilisation de ces produits.
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« Dans l’esprit de beaucoup, Ecophyto se résume à la réduction des doses employées, mais dans ce plan il y a aussi un volet prévention et réduction de l’impact des phytos sur la santé humaine » a rappelé lors d’une visioconférence du réseau Ecophyto Pays de la Loire, le 29 septembre, Hervé Jocaille, chef de projet à la Direction régionale de l’agriculture, de l’alimentation et de la forêt (Draaf).
Le rôle des contrôles inopinés
Articulée autour des interventions de Xavier Coumoul (Inserm), Carole Delaquez (MSA 49), Benoît Maudet (Dreets* Pays de la Loire) et Erwan Boisard (Dreets* Pays de la Loire), cette conférence a permis d’aborder les aspects réglementaires mais aussi la mise en œuvre concrète de cette prévention.
Pour illustrer son travail, la Dreets s’est appuyée sur deux exemples de contrôles en série menés en viticulture et en arboriculture. « Nous n’en avons pas fait en horticulture et pépinière », précise Benoît Maudet. Il y a six ans, huit exploitations arboricoles ont fait l’objet d’un tel contrôle. Dans ces entreprises qui employaient alors 48 salariés, « nous avons, par exemple, trouvé des produits interdits mais aussi relevé des problèmes d’aération, de rangement ou bien encore l’absence de vestiaires » a précisé Benoît Maudet.
Consécutifs à des accidents graves, les contrôles en viticulture ont pour leur part été réalisés en 2018-2019 dans 33 entreprises de Loire-Atlantique. En matière de contrôle, « il y a surtout besoin d’expliquer, d’être pédagogue », avance la Dreets.
La prévention doit progresser
Concernant la prévention, « la situation s’est améliorée mais il reste beaucoup de travail pour la rendre acceptable et acceptée », estime Carole Delaquez. De fait, Phyt’attitude, le réseau de toxicovigilance de la MSA, reçoit en moyenne entre 200 et 250 signalements par an**. De plus en plus souvent, ils sont le fait de salariés. Au cours de la période 2015-2018, 25 % des signalements concernaient encore la préparation de la bouillie et le remplissage de la cuve et 21 % étaient liés à l’application. Ces chiffres évoluent peu alors qu’il s’agit de tâches a priori maîtrisables. « Aujourd’hui, le cap à tenir c’est zéro incident matériel pendant l’application, insiste Carole Delaquez, et pour cela il faut des équipements de qualité, entretenus mais également un engagement plus fort de la recherche et des constructeurs. La prévention doit moins dépendre des applicateurs, notamment parce qu’elle est coûteuse et souvent difficile à mettre en œuvre à leur niveau. »
Anne Mabire*Dreets : Directions régionales de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités.
**Numéro vert gratuit : 0800 887 887.
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