IMPACT ENVIRONNEMENTAL Responsabilité sociétale des entreprises : une tendance de fond toujours d’actualité

Former les équipes, engager une démarche RSE (responsabilité sociétale des entreprises), créer un référentiel de départ à l’échelle de la société et travailler l’écoconception… Pour les PME et les entreprises de taille intermédiaire (ETI) qui veulent travailler sur leur impact environnemental et, plus largement, sur leur responsabilité sociétale, « ce sont les quatre actions à mener en priorité », explique Olivier Messager. À la demande d’Innoview (1), ce spécialiste du sujet, dirigeant fondateur du cabinet O2m (2), est intervenu le 4 mars dernier à Angers (49) pour préciser les tendances du moment en matière de RSE.

Des signaux brouillés

Et le moins que l’on puisse dire c’est que ces tendances envoient des signaux brouillés. « La machine s’est enrayée en juin 2024 », estime Olivier Messager. Plusieurs facteurs ont contribué à ce dérèglement.

À l’échelle de la France, une dose « de précipitation législative sans étude d’impact préalable » et la suspension des subventions accordées par la Banque publique d’investissement ont joué un rôle non négligeable. De facto, « les entreprises ont donné la priorité aux obligations réglementaires plutôt qu’à l’innovation ».
Au niveau de l’Union européenne, l’allégement du Pacte vert a également fragilisé la dynamique engagée, repoussant d’autant l’objectif de neutralité climatique. Plus largement, « il faut aussi désormais compter avec la nouvelle politique des États-Unis ».

Pas de retour en arrière possible

Dans ce contexte moins porteur, l’exigence reste pourtant d’actualité car :
- les distributeurs et les grands groupes déjà engagés vont continuer d’investir ;
- les assureurs revoient leurs modèles poussant les assurés à s’adapter au changement climatique ;
- la pression des ONG et des consommateurs ne faiblit pas…

« Les choses vont peut-être se décaler un peu dans le temps mais on ne reviendra pas en arrière. Alors, insiste Olivier Messager, maintenez le fil sur ces questions et cela, même si vos trésoreries sont tendues. »

Concrètement, les quatre priorités de travail dégagées par le dirigeant d’O2m ouvrent des voies de compétitivité.
Par exemple, former les équipes, c’est accroître les compétences techniques et renforcer l’esprit critique.

Accès au marché et compétitivité

L’écoconception, elle, permet de différencier son offre – un atout dans un marché contraint –, de mobiliser les salariés sur des sujets concrets, voire d’amorcer la transformation du modèle d’affaires de l’entreprise.

Quant à la démarche RSE, elle devient d’autant plus importante que « cet indice (NDLR : indice RSE) sera de plus en plus demandé par les banques et les marchés publics ».