Login

Angleterre Zéro tourbe dans les substrats dès 2026 !

Les producteurs anglais sont inquiets : la tourbe, qui devait disparaître des substrats en 2030, devra finalement tirer sa révérence dès 2026. Une échéance techniquement difficile à respecter !

Outre-Manche, une loi prévoyait d’interdire l’usage de la tourbe en horticulture en 2030. La date a été avancée, au grand dam des producteurs !

Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.

Le sujet de l’usage de la tourbe a toujours été plus sensible en Angleterre qu’en France. Là-bas, un plan a été mis en place pour éliminer cette matière première des substrats horticoles. Il prévoit l’investissement de l'équivalent d’un million d’euros pour trouver des alternatives viables mais, surtout, devait entrer en vigueur à l’horizon 2030. Or le gouvernement a annoncé le 23 mars 2023 que cette date était finalement avancée à 2026, ce qui a provoqué un émoi important chez les producteurs horticoles, mais aussi à l’association HTA, Horticultural Trades Association, qui regroupe le commerce horticole du côté de Londres. 

Un coup dur pour de nombreuses entreprises

Le président de cette association, James Barnes, a ainsi communiqué aussitôt l’information révélée : « Les producteurs britanniques sont absolument derrière la transition durable de l’utilisation de la tourbe (…). L’ambition initiale du gouvernement était que l’Angleterre soit exempte de tourbe d’ici 2030. Bien que difficile, cette date a été acceptée comme créant le temps nécessaire pour une transition viable loin de la tourbe. C’est pourquoi l’annonce de l’entrée en vigueur de l’interdiction quatre ans plus tôt, à la fin de 2026, même avec des exemptions progressives, a suscité une inquiétude généralisée parmi les utilisateurs professionnels et les producteurs. Il y a déjà des plantes, des arbres et des cultures dans le sol qui sont destinés à la vente après cette date. Réduire de plus de moitié les saisons d’essai disponibles pour réussir la transition est extrêmement décevant et sera un coup dur pour de nombreuses entreprises qui sont déjà confrontées à des pressions économiques et commerciales. Jusqu’à ce que (…) les directives soient prêtes, nous ne sommes pas sûrs à 100 % (...) sur la façon dont l’interdiction, l’approche progressive, les exemptions techniques et la gestion des importations fonctionneront dans la pratique. C’est totalement inacceptable. »

Et James Barnes de rappeler que la décision pourrait porter atteinte au plan environnemental à vingt-cinq ans mis en place et qui nécessitera de nombreux végétaux. Il en appelle à la création d’un forum des producteurs professionnels afin de poursuivre le dialogue…

A découvrir également

Voir la version complète
Gérer mon consentement