Ce n'est pas l'évolution du cadre législatif qui a amené la création d'AQUI'Brie. L'association a en effet démarré son activité dès 2002, à une époque où les produits phytosanitaires n'étaient pas encore les parias qu'ils sont devenus. Ce sont deux événements survenus localement à l'époque qui ont présidé à sa mise en place : la baisse du niveau de la nappe phréatique locale, dite du Champigny, qui avait débuté dans les années 1990 et qui mettait des forages à sec, et l'apparition de triazines dans cette réserve d'eau potable alimentant plus d'un million d'habitants de la région. AQUI'Brie n'est pas à proprement parler une association technique chargée de l'appui à la gestion des espaces verts, son but est de mieux connaître et de protéger la nappe du Champigny. Une fonction qui l'a rapidement amenée à intervenir auprès des agriculteurs, mais aussi des collectivités, afin d'influer sur leurs habitudes. Au début, une vingtaine de communes ont été convaincues. Aujourd'hui, elles sont près de 200, sur les 223 que compte le territoire d'intervention, allant du village de moins de 300 habitants à la ville de plus de 50 000 âmes. Une cinquantaine sont passées au zéro phyto sur tous leurs espaces, 53 en sont au même stade dans les cimetières, 109 sur la voirie et 144 sur les seuls espaces verts.