Comme dans beaucoup de collectivités, le fleurissement à Albi a évolué pour diminuer les coûts d'aménagement et d'entretien et pour répondre à de nouvelles tendances. Parmi celles-ci, l'adaptation de la palette végétale au changement climatique ou à l'influence de l'agriculture urbaine dans les massifs datent de quelques années. Cette incursion a commencé avec un premier jardin comestible planté de légumes anciens en 2009, puis la plantation de 450 fruitiers depuis 2010, d'abord des fruitiers à coque, puis des pommiers, des poiriers... Sept ans plus tard, les espaces verts ne proposent plus seulement des noix ou des pommes, mais aussi des plantes aromatiques, des petits fruits et des légumes. Et ces derniers ne sont pas là uniquement pour « faire joli » comme lors des premières plantations, mais réellement pour être consommés. Cette évolution découle d'une appropriation progressive des jardins par les habitants. Elle est le fruit d'une collaboration entre le service municipal, l'association des Incroyables comestibles présente sur la ville et des producteurs de légumes, de condimentaires spéciales (Aromaticulture, 12), de fruitiers (pépinière Mercadier, 12)... « En 2017, nous allons travailler sur une 'Green route', c'est-à-dire un itinéraire gourmand ou vert pour proposer tout ce qu'il y a à goûter », précise Christian Amiel, directeur du service des parcs, jardins et espaces naturels (PJEN). Des légumes d'hiver vont aussi apparaître dans les massifs.