À Auch, petite commune du Gers de 23 000 habitants, comme dans beaucoup d'autres, le budget consacré aux espaces verts n'a pas forcément baissé... mais les surfaces à gérer, elles, ont augmenté ! Davantage d'espaces à entretenir sans plus de moyens ? Qu'à cela ne tienne, Alain Pérès, directeur du service environnement et cadre de vie d'Auch, a trouvé une solution : planter des végétaux qui ne nécessitent pas ou peu d'entretien (arrosage, désherbage). C'est ainsi que, dès 2013, tous les pieds d'arbres du boulevard Sadi-Carnot ont été modifiés. « Il y a vingt ans, ce boulevard était encore fleuri avec 11 000 annuelles en massifs, ce qui nécessitait un équivalent temps plein à l'année (1 700 heures et 30 000 euros). Pour diminuer le temps de main-d'oeuvre, nous avons abandonné les massifs et désherbé chimiquement. Puis, pour limiter l'usage des herbicides, nous avons laissé la flore spontanée se développer. Mais ça a été mal perçu par les habitants. » En 2013 Alain Pérès rencontre Olivier Filippi, pépiniériste à Mèze (34), à la suite d'un voyage d'étude organisé par la Frotsi (*) de Midi-Pyrénées en charge du concours CNVVF (Conseil national des villes et villages fleuris), qui lui fait découvrir sa gamme de plantes méditerranéennes, et dont certaines sont allélopathiques (voir encadré).