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" Des bandes plantées plutôt que des alignements dans nos villes denses "

Jean-Marc L'Anton, paysagiste : « La rotation rapide d'une végétation adaptée rend plus facile l'évolution permanente que demande la ville dense. »PHOTO : PASCAL FAYOLLE
Jean-Marc L'Anton, paysagiste : « La rotation rapide d'une végétation adaptée rend plus facile l'évolution permanente que demande la ville dense. »PHOTO : PASCAL FAYOLLE

Le paysagiste Jean-Marc L'Anton estime que le contexte urbain actuel rend le concept d'alignements d'arbres dépassé. Lorsque c'est possible, il préconise plutôt des bandes végétales dont la gestion peut s'adapter au contexte quitte à recéper les arbres quand c'est nécessaire. Ce travail a abouti à la mise en place de noues paysagées permettant en outre de gérer les eaux de ruissellement.

« Les alignements d'arbres ont été imaginés à une époque où la densité urbaine était faible et les réseaux inexistants, donc avec peu de contraintes techniques. Un bel alignement doit être constitué d'arbres homogènes plantés à équidistance les uns des autres. Souvent les alignements ont été créés à la campagne le long des routes. Et aux abords des villes, l'urbanisation s'est développée le long de ces routes en conservant les alignements. Les avenues de la capitale et celles de rares villes ont une histoire différente. À l'époque du baron Haussmann, les avenues parisiennes ont été plantées d'alignements. Les arbres étaient loin des façades, les voies plus larges. Mais aujourd'hui, le contexte urbain fait qu'il est de plus en plus rare de rencontrer les conditions idéales pour planter de tels alignements, qui présentent souvent des interruptions fonctionnelles. Il n'est souvent possible d'aménager qu'un seul côté d'une rue, de façon asymétrique, mais cela présente un avantage : avoir des surfaces à planter plus importantes, et au final plus d'espaces apaisés. » Ce constat, dressé par le paysagiste Jean-Marc L'Anton, lors du colloque génie végétal, qui s'est déroulé à Paris (75) en février dernier (le Lien horticole n° 1006 du 8 mars 2017) et organisé par Val'hor avec différents partenaires, n'a pas laissé indifférents les participants. D'autant quela solution que le paysagiste propose sur le terrain, pour peu qu'elle fasse de nombreux émules, impliquerait une évolution profonde de l'offre en pépinière. Une évolution des espèces utilisées, certes, mais aussi des formes proposées. En effet, Jean-Marc L'Anton envisage, dans certains de ses projets qui s'y prêtent, d'installer des bandes plantées plutôt que des alignements.

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