Toitures végétalisées L’Adivet pousse au développement des toitures biosolaires
Naissantes en France, les toitures accueillant à la fois de la végétalisation et des panneaux photovoltaïques bénéficient d’une certaine antériorité dans certains pays comme l’Allemagne. Une expérience que l’Association des toitures et façades végétales veut partager avec le plus grand nombre.
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L’Adivet est en train d’écrire un guide des toitures biosolaires (parution en 2025), c’est-à-dire des toits sur lesquels peuvent être installés des panneaux permettant la production d’électricité tout en ménageant à leur pied des surfaces pour les végétaux. Des toitures qui offrent « des synergies positives », affirme l’association. Elles sont en effet efficaces contre les îlots de chaleur, pour mieux gérer les eaux pluviales, apportent de la biodiversité…
Sans compter qu’elles permettent de garder de l’espace disponible en ville, d’augmenter la production d’électricité grâce à l’effet rafraîchissant des plantes et de diversifier les espaces sur le toit grâce à l’ombre portée des panneaux… Une synergie totale !
Différentes approches de conception de toitures biosolaires existent à ce jour, rappelle l’Adivet.
Les panneaux peuvent être à faible hauteur ou surélevés par rapport à la végétalisation.
La végétation peut être extensive ou semi-intensive, ce qui va influer sur l’ombrage et la régulation des pluies.
En revanche, dans tous les cas, ces toitures biosolaires sont inaccessibles ou techniques, l’accès étant restreint aux seuls professionnels en charge de l’entretien de la centrale photovoltaïque, de la végétation, des équipements divers et de l’ouvrage d’étanchéité.
Les ouvrages en pergola peuvent être accessibles
Mais il existe aussi des installations « en pergola ». Les toitures peuvent alors être, selon les cas, accessibles ou non.
Si elles le sont, le contact direct des usagers de la toiture avec la centrale photovoltaïque et les ouvrages d’étanchéité doit être prohibé. La végétalisation sous la centrale photovoltaïque peut se concevoir en pleine surface ou en jardinières.
La végétalisation sous la centrale photovoltaïque doit représenter au moins la moitié de la surface de la pergola.
Un tableau de synthèse des services écosystémiques et des cobénéfices apportés par les toitures biosolaires, en fonction du système retenu, a été établi par l’Adivet, précisant les facteurs qui les influencent. Il est accessible via le site de l’Adivet puis "Les services écosystémiques".
Une réponse aux exigences réglementaires
L’Adivet rappelle enfin que les toitures biosolaires permettent de répondre aux exigences réglementaires suivantes :
- la loi Climat et Résilience, complétée par la loi APER, et les arrêtés et décrets des 18 et 19 décembre 2023 : ces différents textes obligent à végétaliser ou à installer un dispositif d’énergie renouvelable, en neuf et dans le cas d’une extension ou d’une rénovation lourde. La surface de toiture concernée est de minimum 30 %, puis 40 % (2026) et 50 % (2027). Enfin, à partir du 2028, tous les bâtiments existants correspondant à ces typologies seront concernés ;
- la RE2020 : les toitures biosolaires étant un levier direct pour répondre à deux des trois grands enjeux fixés, à savoir l’optimisation des performances énergétiques des bâtiments et la garantie du confort d’été en cas de forte chaleur ;
- le décret tertiaire, en répondant aux objectifs de réduction de la consommation énergétique fixés par ce décret ;
- les exigences locales (PLU, PLUi) comme le PLU bioclimatique de Paris.
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